« Le 18 janvier, nous étions venus à pieds ! Aujourd’hui, nous avons sorti nos véhicules… Nous sommes déterminés à revenir demain en faisant encore plus de bruit si le gouvernement n’entend pas nos revendications. »
L’ambiance n’était pas à la fête vendredi après midi dans le centre ville de Nantes. Malgré les klaxons, les coups de sifflets et de tambours, les quelque 500 artisans de Loire-Atlantique venus manifester à l’appel de la Capeb, n’avaient pas le cœur à rire…
Eliane et Gérard Rousseleau, à la tête d’une entreprise d’électricité de 10 salariés à Bouvron (44) ont le moral au plus bas. « Nous n’avons quasiment rentré aucune commande depuis avril, désespère Eliane.
Aujourd’hui, on a du boulot pour la moitié de notre effectif. On grappille des chantiers à droite à gauche mais je ne sais pas comment je vais payer les salaires des gars en octobre. »
Relèvement de la TVA à 10% sur les travaux de rénovation, concurrence des auto-entrepreneurs et des entreprises low cost employant des salariés étrangers… c’est dans un contexte de morosité ambiante que s’est déroulée la manifestation.
L’opération escargot a démarré de Bouguenais vers 14 h 30 pour se terminer devant la préfecture de Nantes à 17 heures. Plus de 200 véhicules utilitaires ont défilé via le pont de Cheviré et le périphérique avant de rejoindre le cœur de la cité des Ducs de Bretagne.
« Nous avons privilégié le vendredi après midi pour ne pas trop gêner la circulation, confie Christelle Joly, chargée de communication de la Capeb des Pays-de-la-Loire. Ce n’est pas dans nos habitudes de manifester ainsi mais c’est l’avenir de nos filières qui est en jeu. »
A la Roche-sur-Yon (85), la mobilisation a rassemblé près de 1000 artisans, ils étaient quelque 600 à Angers, une centaine à Rennes, près de 400 à Saint-Brieuc, 300 à Vannes…
Des actions ont été menées dans toutes les grandes villes de France. A Paris, les artisans se sont regroupés place de la République. En fin de journée, le président de la Capeb, Patrick Liébus a été reçu à l’Elysée par François Hollande.
Si le gouvernement ne donne aucun signe positif au secteur du bâtiment, les artisans pourraient encore durcir le ton. « Il vaut mieux négocier aujourd’hui avec des professionnels courtois et sérieux que de se frotter demain à des artisans très en colère et prêts à tout pour sauver leurs entreprises. » Une petite phrase, lancée à la fin de la mobilisation nantaise qui résonne comme une menace…
Source : batirama.com / Céline Jappé
La journée du Vendredi 13 Septembre, c'est indéniable a été une réussite. La couverture médiatique a été plus importante qu'espérée et la population a accueilli le mouvement avec compréhension et soutien. Toutefois, il semble que l'ensemble des points revendiqués et pourtant essentiel à la pérennité de nos activités ne fasse pas l'objet de résolution par le gouvernement, particulièrement concernant le taux réduit de TVA et les taux de cotisations que nous subissons. Alors, je propose de maintenir notre occupation durable du terrain par une opération sur le territoire national pour aller à la rencontre des Français, nos clients, de nos confrères commerçants et des services. Le plan "marchés des bâtisseurs" Sur tous les marchés de France, dans toutes les communes et ce jusqu'en Novembre, nous viendrons, par équipe, remettre le tract de nos revendications de main en main à tous. Ce sera l'occasion d'exposer à quel point il est important de soutenir la petite économie, celle qui tisse notre territoire, son étendue et son impact sur la vie quotidienne. Ce sera l'occasion d'exposer à quel point il est important de nous permettre de transmettre notre savoir-faire et de sauvegarder les emplois de notre secteur.
LA DEMONSTRATION A ETE CLAIRE POUR QUELQUE GOUVERNANT QU'IL SOIT : NOUS SOMMES LES DETENTEURS DU SAVOIR-FAIRE ET VOUS NE POUVEZ FAIRE SANS NOUS. NOUS DETENONS LES CLES DE L'ECONOMIE DU TERRITOIRE, VOUS DEVEZ FAIRE TOUT POUR LA PRESERVER. Un grand merci aux garagistes, aux boulangers, aux fleuristes, aux paysagistes.....qui sont venus participer aussi à cette journée d'action car nous formons un tout.
Il est bien de parler de la mobilisation dans les grandes villes, mais parlons aussi des départements dont on n'entend pas parler. Dans le département de la Manche, la Capeb a mobilisé 750 artisans en colère ' Chiffre officiel ) et ce n'est qu'un début
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Les artisans ne sont rien que des pigeons pour l'état et le rsi qui les achèvent à petit feu, au lieu de préserver la première entreprise de France M. Hollande préfère la France des assistés à la France qui se réveille au chant du coq. A quand la révolte des travailleurs asphyxiés par les charges?