Les projets de chaleur renouvelable seront-ils mis en péril par le budget ?
La réduction du budget d'intervention de l'Ademe se "traduira mécaniquement par une baisse du fonds chaleur", qui soutient la production renouvelable de chaleur, à hauteur d'environ 300 millions d'euros.
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Vendredi 11 octobre, le ministère de la Transition écologique a suscité l'inquiétude des acteurs du secteur en annonçant la réduction du budget d'intervention de l'Ademe, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie. Celle-ci se "traduira mécaniquement par une baisse du fonds chaleur", qui soutient la production renouvelable de chaleur, à hauteur d'environ 300 millions d'euros.
Régime sévère pour le fonds de chaleur
"On a une baisse du fonds d'intervention de l'Ademe" qui passera de 1,37 à 0,9 milliard d'euros "et cette baisse va nécessairement se traduire par une baisse du fonds chaleur", a reconnu vendredi 11 octobre le cabinet du ministère d'Agnès Pannier-Runacher, en précisant qu'il s'agit "d'ordres de grandeur" et qu'il y aurait encore des discussions à mener.
Le fonds chaleur, doté de 820 millions d'euros en 2024, serait abaissé de l'ordre de "300 millions d'euros", a précisé la ministre, lors d'une conférence de presse au lendemain de la présentation du budget marqué par des coups de rabot sur la transition écologique (véhicules électriques, fonds vert, rénovation thermique, etc.)., expliquant qu'il s'agissait de "retours sur des trajectoires antérieures".
Le ministère s'est toutefois dit "attaché à ce dispositif qui présente le meilleur coût par tonne de CO2 abattu". Selon le projet de loi, "le fonds chaleur continuera de soutenir la production de chaleur renouvelable et de récupération dans les territoires pour l'habitat collectif, le tertiaire et l'industrie, en mettant l'accent sur les projets les plus efficients".
Et menaces sur les projets de chaleur d'origine renouvelable
La réduction du budget d'intervention de l'Ademe fait craindre des menaces pour les projets de chaleur d'origine renouvelable, dont :
– les réseaux urbains de chaleur ;
– La biomasse ;
– La géothermie ;
– Et le solaire thermique.
Et ce alors même que les acteurs ont signifié qu'environ 500 millions d'euros manquaient déjà en 2024 pour mener à bien des projets. "Pour 2025, en plus de ces 500 millions d'euros d'aides non attribuées en 2024, l'Ademe a déjà identifié un milliard d'euros pour de nouveaux projets", a indiqué dans un communiqué la Fedene (Fédération professionnelle des entreprises de services pour l'énergie et l'environnement).
"Cet outil [est] salué et reconnu pour son efficacité écologique et économique (...) Si on brise cette dynamique, ce sont des centaines de projets portés par des maires et des industriels dans les territoires qui ne se réaliseront pas, avec des impacts qui iront largement au-delà de 2025", a prévenu Pascal Guillaume, le président de la Fedene, ici en photo, cité dans le communiqué. © Gilles Delacuvellerie / Fedene
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