Plus d’un dirigeant sur deux interrogés (54 %, +8 points par rapport à 2012) a constaté une hausse d’au moins 5 % de ses prises de commandes. En outre, 4 entreprises sur 5 prévoient une stabilité ou une faible augmentation de leurs marges.
19 % des dirigeants s’attendent à un redémarrage rapide, dans les deux ans, contre 35 % des dirigeants américains « On retrouve dans cette différence d’appréciation de la vitesse à laquelle le secteur va retrouver une croissance durable, la réalité d’une crise économique qui semble s’achever en Amérique du Nord alors qu’elle est toujours prégnante pour les acteurs européens du secteur »,précise Xavier Fournet, associé KPMG.
Selon 66 % des dirigeants, les plans gouvernementaux de construction d’infrastructures constituent le principal levier de croissance du secteur.
Pour deux entreprises de la construction sur trois, les projets de constructions gouvernementaux constituent le principal facteur de développement, devant la croissance économique mondiale (citée par 42 % des dirigeants interrogés), l’évolution démographique (38 %) et l’urbanisation (37 %).
Cette dernière implique non seulement la construction de nouvelles infrastructures (logements, routes, ponts…) mais également une politique volontariste de création d’équipements (écoles, hôpitaux,…).
Les contrats de Partenariat Public Privé n’arrivent cette année qu’en 6e position des facteurs de croissance mentionnés par les entreprises (28 %) alors qu’en 2012 ils étaient parmi les premiers cités.
En Europe, les dirigeants ne sont que 22 % à considérer cet outil comme un vecteur de croissance alors qu’ils sont 48 % aux Etats-Unis.
« En Amérique du Nord, le recours aux Partenariats Public Privé est plus récent qu’en Europe où la complexité et les coûts des montages de ces contrats redonnent de l’intérêt aux schémas plus classiques de commandes publiques, explique Xavier Fournet, chez KPMG.
Les acteurs de la construction anticipent peut-être également la désaffection des investisseurs privés pour ce type de projets en lien avec la récente attractivité d’autres classes d’actifs». Les entreprises du secteur, bien que prudentes analysent toutefois les opportunités qui leur sont offertes, sur de nouveaux métiers et de nouvelles zones géographiques
La prudence demeure dans un environnement économique encore jugé instable. 78 % des entreprises interrogées choisissent en priorité de faire croître leur activité en se concentrant sur les métiers qu’elles connaissent et sur des zones géographiques où elles sont déjà implantées.
En termes d’opportunités, près d’une entreprise sur deux (47 %) réfléchit à se positionner sur une nouvelle zone géographique, en restant sur son cœur de métier. L’Afrique est la plus citée : 44 % des entreprises basées en zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) ciblent cette région, 40 % des entreprises d’Asie Pacifique et seulement 7 % des entreprises américaines.
Vient ensuite la zone Etats-Unis Canada (ciblée par 17 % des acteurs de la zone EMEA, 20 % de l’Asie Pacifique et 64 % des entreprises américaines). En troisième position arrive le Moyen-Orient (cité par 25 % des entreprises de l’EMEA, 27 % de l’Asie-Pacifique et 7 % des entreprises américaines)
Parallèlement à leur réflexion sur la géographie de leurs développements futurs, 44 % des acteurs sont prêts à diversifier leur activité. Parmi eux, 57 % ciblent le secteur de l’énergie et de l’électricité.
« Cette tendance s’explique par l’exploitation de ressources non conventionnelles (gaz de schiste, pétroles bitumineux,…), le développement des énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse,…) et les avancées technologiques (off shore profond, fracturation hydraulique,…) qui permettent d’anticiper de nouveaux besoins (transformation, stockage et transport du GNL, production d’électricité,…) générateurs de business à moyen terme ».