Geo PLC lance une opération de sensibilisation afin d’aider les artisans à acquérir la mention RGE. Son objectif : en former 5000 rapidement, à l'aide d'un puissant réseau de négoces.

GEO PLC est un opérateur de transition énergétique, et oeuvre sur le marché des certificats d’économie d’énergie. A l’instar de Certinergy (voir ici), cette société créée en 2008 (100 salariés) surfe sur le marché de la croissance verte. Elle s’intéresse aujourd’hui de très près au public concerné par les CEE : distributeurs de matériaux, entreprises du bâtiment et même les bricoleurs

 

Afin de booster son offre, l’organisme travaille aujourd’hui avec 25 réseaux de négoce, regroupés au sein de la Centrale multi-enseignes matériaux (CMEM) qui accueille notamment le groupe Tout Faire et tout récemment BigMat.

 

Les adhérents de cette centrale représentent 1650 points de vente, générant un chiffre d'affaires de 6 milliards d'euros (environ 50 % du marché du négoce). Grâce à ce partenariat, GEO PLC affirme pouvoir organiser des formations dans 1200 points de vente de ce réseau.

 

Objectif : former les négociants et leurs clients au dispositif des CEE sans oublier la mention RGE*. Rappelons que seuls les artisans titulaires de la mention RGE pourront faire bénéficier à leurs clients des aides fiscales liées aux travaux énergétiques (CIDD et eco PTZ).

 

Trop peu d'artisans formés

 

Et ces entreprises titulaires de la mention RGE pourront bénéficier à leur tour des fameux certificats d’économie d’énergie sous forme de bons d’achat à valoir sur leurs prochaines commandes. « L’artisan peut naturellement en faire bénéficier son client » précise Hugues Sartre, chargé d'affaires publiques chez Geo plc.

 

Or, aujourd’hui, ils ne sont que 9000 en France à être formés, un nombre insuffisant au regard du rythme des travaux de rénovation énergétique à mener et des objectifs fixés par le gouvernement (500 000 rénovations par an).

 

L’organisme a donc mis en place 200 sessions de formations afin de répondre à la demande des artisans (500 sont actuellement inscrits). Il s’appuie également sur la mobilisation de son partenaire Tout Faire Matériaux qui lance une opération de sensibilisation à travers un Road Show auprès de ses clients avec 150 dates d’ores et déjà bloquées.

 

Une autre cible : les bricoleurs

 

« 5000 artisans peuvent être formés par an, à l’aide des 40 formateurs mobilisés par l’Académie de la performance et de l’efficacité énergétique (Cf Promodul) avec laquelle nous travaillons, explique Hugues Sartre.

 

Et ce n’est pas tout, Géo PLC qui revendique le statut d’opérateur de transition énergétique, s’intéresse également de très près aux bricoleurs, une cible importante drainée également par les grandes surfaces de bricolage.

 

Une réflexion est d’ailleurs en cours avec Leroy Merlin afin de valoriser les travaux d’économie d’énergie réalisés par les particuliers, à travers les certificats d’économie d’énergie. Une manne potentiellement importante qui explique aussi pourquoi les enseignes du négoce ont raison de vite s’approprier le dispositif…

 

 

Source : batirama.com/ Fabienne Leroy

 

Quand la RGE devient la RGE…

 

Il faudra s’y habituer, la mention RGE va perdre son « Grenelle ». Explication : dénommée Reconnu Grenelle de l’Environnement, sous l’ère Sarkozy, la mention RGE devient aujourd’hui Reconnu Garant de l’environnement.

 

Il faut dire que le G de Grenelle était le symbole du gouvernement précédent et de l'équipe de Jean-Louis Boorlo qui avait mis en place le Grenelle de l'Environnement et cette mention RGE .

 

Alors, le cabinet du ministre a longuement réfléchi et s’est demandé par quel mot remplacer le « Grenelle » honni ? Après avoir hésité entre « Gagnant » et « Garant », nos hauts responsables ont finalement opté pour "Garant".  

 

Il ne reste donc plus qu’à remplacer tous les kakemonos, flyers et affiches portant le G honni de Grenelle… Quelques milliers d’euros pour satisfaire l’ego de certains, après tout, il paraît que l’on n’est plus à ça près. Quant aux intéressés, artisans et entreprises et professionnels du BTP, ils risquent de devenir... Goguenards de l'Environnement ?