"Nous prévoyons une année 2014 avec une baisse des volumes plus importante qu'en 2013. Ce n'est pas réjouissant. C'est même très inquiétant", a déclaré Didier Riou, le président de l'Unicem, lors de la présentation à la presse des perspectives du secteur pour l'année prochaine.
La fédération s'attend à une nouvelle dégradation en 2014, avec une chute de 4% pour les granulats et de 3% pour le béton prêt à l'emploi (BPE), après une année 2013 "moins catastrophique que prévu". Si le BPE devrait reculer de 1,8% en 2013, les granulats progressent de 1,5%.
"Une bonne surprise", a déclaré M. Riou qui ne voit pas pour autant dans ces performances les signes d'une reprise de l'activité. Le président de l'Unicem redoute même que 2014 soit encore "pire que prévu". Il n'est toujours pas convaincu que le secteur ait atteint le creux de la vague ou qu'il pourrait le faire l'an prochain.
"Je ne sais pas quelle courbe va s'inverser à la fin de l'année, mais nous, nous ne la voyons pas", s'est-il exclamé. "Les indicateurs demeurent mal orientés tant dans la construction neuve de bâtiments que dans les travaux publics", a souligné l'Unicem.
"Nos marchés continuent de se dégrader et nous ne voyons pas trop le bout du tunnel. Nous n'arrivons pas à sortir de la crise", a indiqué le président de l'Unicem, rappelant que le secteur a connu une baisse de 20% en volume depuis le début de la crise.
L'Unicem qui regroupe 2.700 entreprises employant 38.100 personnes, en appelle au gouvernement pour qu'il soutienne le secteur par le biais de la commande publique et pour qu'il "ne rajoute pas d'entraves législatives ou réglementaires" à des entreprises déjà fortement frappées par la crise.
"Nous avons l'impression qu'en France, nous avons perdu la fierté et la conscience de la valorisation de notre sous-sol. Il s'agit pourtant d'une opportunité d'emplois", a déclaré M. Riou, qui a défendu cette filière "Made in France" qui se caractérise par "des emplois de proximité" et des "emplois non délocalisables".