Soixante salariés de Graitec, sur un total d'environ 280,vont rejoindre le groupe américain suite à la transaction. L'opération a été finalisée fin novembre mais Autodesk en a fait état lors de sa conférence utilisateurs qui s'est tenue cette semaine à Las Vegas.
"C'est une brique qui nous manquait et il y a peu de sociétés dans le monde qui sont spécialisées dans ces technologies. Les actifs de Graitec que nous rachetons sont de la propriété intellectuelle, des technologies, des commerciaux, des équipes produits et marketing, au total 60 personnes", a indiqué Nicolas Mangon, en charge de la stratégie au sein d'une des divisions d'Autodesk.
Autodesk fera état du montant de l'acquisition fin janvier, à la fin de son année fiscale. Les actifs rachetés "permettent de travailler sur les structures métal ou béton, de définir un bâtiment de manière digitale et de piloter des machines qui vont fabriquer certains composants.
On peut ainsi modéliser de façon très précise au niveau de la production en usine des poutres ou des poteaux", explique M. Mangon. "La productivité dans la construction ne fait que décroître depuis une cinquantaine d'années, et ce type de processus va permettre de l'améliorer", souligne-t-il.
Il a spécifié que Graitec continuera à vendre ses produits en tant qu'entité commerciale, mais deviendra aussi un revendeur Autodesk pour la France. Comme Dassault Systèmes, Autodesk est un spécialiste de la modélisation en trois dimensions.
Mais le groupe américain estime être en avance sur son rival français dans certains domaines, notamment dans les applications 3D pour le bâtiment. Autodesk a d'ailleurs été fondé pour répondre aux besoins des architectes, alors que Dassault Systèmes l'a été pour construire plus facilement des avions.
Aujourd'hui, le bâtiment et la construction génèrent encore plus de la moité des ventes d'Autodesk. La vente de ces activités va permettre aux actionnaires financiers de Graitec, présents au capital depuis 2005 (Innovation Capital, Siparex, CM-CIC Capital Privé, Amundi et Isatis Capital) de monétiser leur investissement, avait précisé Graitec début octobre.