"Solaire Direct réduit ses effectifs en France, et en même temps embauche très significativement" à l'international, a déclaré son président Thierry Lepercq à l'AFP, confirmant une information du journal économique Les Echos.
Ces licenciements, qui interviendront à partir de mi-2014, concernent les activités de développement et de construction de parcs solaires, basées à Aix-en-Provence, à Paris et à Bordeaux, tandis que les autres métiers comme l'ingénierie, le financement et le développement d'offres seront préservés.
Ils sont justifiés par la forte baisse en début d'année (-20%) du tarif d'achat dit T5 pour les installations solaires grandes et moyennes en toiture et au sol, qui se répercutera avec un décalage sur les projets en développement à partir de l'année prochaine.
"Le gouvernement met le solaire en veilleuse et mène une politique très anti-solaire", a déploré le dirigeant. "Le solaire est pourtant presque compétitif en France, et moins cher que le nouveau nucléaire produit par l'EPR : nous produisons à environ 100 euros le mégawattheure pour les parcs existants, et le prix sera de 84 euros pour les parcs en cours de construction. C'est aussi trois moins cher que l'éolien offshore, alors qu'on y consacre des dizaines de milliards", a-t-il relevé.
Or, "le marché de l'électricité pour les installations nouvelles ne marche pas sans tarifs d'achat en Europe, qui connaît une baisse de la consommation énergétique et la baisse concomitante des prix sur le marché de gros", a-t-il ajouté.
En revanche, l'activité de Solaire Direct se développe fortement en Inde, aux Etats-Unis, en Afrique du Sud et au Chili, "quatre pays en forte croissance énergétique" où la PME créée en 2006 prévoit une cinquantaine de recrutements, ce qui lui permettra de maintenir ses effectifs autour de 250 personnes.
"Solaire Direct est une société en croissance et rentable", a souligné M. Lepercq. Le chiffre d'affaires devrait bondir de 30% à 170 millions d'euros, pour un bénéfice net autour de 10 millions d'euros, comparable à celui de 2012. La croissance devrait encore s'accélérer en 2014, selon lui.