L'intérim est considéré comme un indicateur avancé du marché de l'emploi et des tendances du recrutement. A la fin décembre 2013, le nombre d'intérimaires s'établissait à 601.600, en données corrigées des variations saisonnières (+100 par rapport à novembre).
Entre la fin décembre 2012 et la fin décembre 2013, l'intérim a par ailleurs augmenté de 6,9% (+38 800), alors qu'il était en recul de 9,9% entre décembre 2012 et décembre 2011.C'est dans la construction que la hausse a été la plus sensible sur le dernier mois de 2013 (+8,1%), suivie par l'industrie (+0,9%).
En revanche, l'intérim a baissé (-6%) dans le tertiaire. La progression enregistrée sur un an concerne toutes les catégories socio-professionnelles et toutes les tranches d'âge, notamment celle des 50 ans et plus (+8,3%).
Mais les emplois intérimaires sont majoritairement des emplois d'ouvriers : 41,4% pour les ouvriers qualifiés et 35,9% pour les ouvriers non qualifiés. Les intérimaires sont aussi majoritairement des jeunes (46% de moins de 30 ans en décembre) et des hommes (71%).
L'emploi intérimaire a progressé dans 13 régions en décembre, à commencer par la Bretagne et les Pays de la Loire (respectivement +8,8% et +5,9%). Sur un an, il a augmenté dans 18 régions, avec en tête Champagne-Ardenne (+26,4%).
Le recours à l'intérim est plus élevé dans les régions les plus industrialisées. Le gouvernement n'a pas réussi à inverser la courbe du chômage, comme il le souhaitait, fin 2013, et le nombre de demandeurs d'emploi sans activité en métropole a atteint le chiffre record de 3,3 millions.