Immigration : le bâtiment pourra-t-il fonctionner sans main-d'œuvre étrangère ?

Immigration : le bâtiment aura

En réaction au durcissement des conditions de régularisation des étrangers en situation irrégulière, la CAPEB répond que le secteur du bâtiment aura "du mal à fonctionner" sans main-d'œuvre étrangère.




Le secteur du bâtiment aura "du mal à fonctionner" sans main-d'œuvre étrangère, ainsi que l'a estimé mercredi 29 kanvier 2025 Jean-Christophe Repon, le représentant des artisans du bâtiment, en réaction au durcissement des conditions de régularisation des étrangers en situation irrégulière inscrit dans la circulaire Retailleau.

 

 

 

Que propose Bruno Retailleau ?

Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur, qui a fait de la lutte contre l'immigration sa priorité, exige dans sa nouvelle circulaire adressée aux préfets de mettre fin aux "régularisations à tour de bras" avec application immédiate.

Si le texte ne change pas à proprement parler les critères pour obtenir cette "admission exceptionnelle au séjour", ce tour de vis met fin à la circulaire de son prédécesseur Manuel Valls qui laissait une marge de manœuvre aux préfets et pouvait dénouer certaines situations en dérogeant aux règles classiques des régularisations. Les régularisations exceptionnelles par le travail sont désormais recentrées sur les métiers en tension, dont la liste actualisée est attendue fin février.

 

 

 

Le bâtiment a toujours assimilé des flux migratoires

Jean-Christophe Repon, le président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment, a réagi au micro de Radio classique : "on a toujours eu besoin de recrutement et j'espère qu'on en aura besoin puisque les études sur la rénovation énergétique demandent la création de 200 000 à 300 000 emplois d'ici cinq à dix ans". "Et donc, inévitablement, nous aurons besoin de main-d'œuvre étrangère. Arrêtons de nous animer sur des problématiques d'immigration. Le secteur du bâtiment a toujours intégré des flux migratoires, a toujours assimilé des flux migratoires", a-t-il ajouté.

Et même en phase de ralentissement, comme c'est le cas en ce moment, le secteur du bâtiment "aura du mal à fonctionner" sans main-d'œuvre étrangère, a souligné Jean-Christophe Repon, puisqu'on a "une pyramide des âges qui n'est pas très favorable" et qu'on a "besoin d'attractivité dans nos métiers".




Source : batirama.com / AFP / Laure Pophillat

L'auteur de cet article

photo auteur Laure Pophillat
Laure Pophillat est rédactrice web polyvalente depuis plusieurs années. Curieuse, éclectique et investigatrice, tous les thèmes pertinents (et donc passionnants) l’intéressent ! Pour Bâtirama, elle rédige avec bonheur sur un large spectre de sujets couvrant l’entièreté de la filière BTP (actualités, conjoncture, réformes, innovations, etc.). Elle apprécie notamment réaliser des portraits de femmes et d’hommes engagés, inspirés et inspirants, dans un environnement, celui du BTP, toujours en mouvement.
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