Basée sur les documents de référence et présentations des sept plus importantes sociétés cotées sur les marchés européens du secteur du BTP (les français Vinci, Bouygues, Eiffage, l'espagnol ACS, l'autrichien Strabag, le britannique Balfour Beatty et le suédois Skanska ), cette étude du cabinet Mazars vise à identifier les "clés de la réussite des majors" face à une situation économique dégradée.
Car si le secteur européen de la construction souffre de la crise des dettes souveraines en zone euro et des politiques d'austérité qui en ont découlé ( avec une activité en recul de 4,5% en 2012, contre +1,4% en 2011), ces sept groupes affichent, eux, une insolente bonne santé financière. La raisons de celle-ci est, selon l'étude, une "internationalisation croissante hors d'Europe, vecteur de développement".
Ainsi la part d'activité moyenne réalisée hors Europe de ces groupes a bondi de 6 points entre 2011 et 2012, passant de 25% à 31%. Et "la part de l'activité réalisée en Amérique par ACS et Vinci est en hausse respective de 5 et 2 points, sur ce marché dont le dynamisme a repris depuis fin 2011", note Mazars.
Aussi ces sept grands groupes ont développé leur expertise technique et une forte capacité d'innovation, réalisant des contrats de plus en plus complexes. "Ils disposent de l'avantage de leur taille, leur permettant de prendre les risques techniques et financiers relatifs à de tels chantiers et de déployer les moyens nécessaires dans des délais restreints", selon l'étude.
En outre ils maîtrisent leur endettement, même si les stratégies d'investissement "ont conduit certains groupes à modifier leurs structures financières": ainsi ACS, Bouygues, Eiffage et Vinci présentent-ils désormais "une dette significative".
Les leaders du BTP européen ont toutefois opté pour des stratégies de développement diverses, note Mazars. Les majors français Bouygues, Vinci et Eiffage présentent ainsi "une diversification importante hors de leur activité de construction: 20% de l'activité de Bouygues vient des médias et des télécoms, 14% de celle de Vinci et 15% de celle d'Eiffage, de la gestion d'infrastructures". Moins diversifiés, les autres leaders européens, restent spécialisés dans la construction.
Les majors européens vont devoir affronter "la concurrence des groupes de BTP asiatiques, dont certains atteignent des tailles significatives". Ainsi China State Construction Engineering Corporation affichait-il 66 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2012.
Mais les entreprises du BTP européennes "peuvent faire travailler des sous-traitants, recruter des salariés localement et plus facilement détacher du personnel étranger", note l'étude.
"Dans un marché de plus en plus concurrentiel, ces éléments, associés à leur capacité d'innovation, devraient aider les majors européens du secteur du BTP à conserver leur leadership sur les marchés mondiaux", conclut le cabinet Mazars.
Il ne faut pas oublier également les effets bénéfiques de la loi Scellier en 2009. Effets positifs si bien expliqués dans SOYEZ TENACE! Vaincre l'injustice.
Et sur les chantiers de ces groupes, curieusement, cela parle les langues pratiquées dans ces pays fournissant toute une équipe "d'intérimaires" pour le prix d'1 SMIC ... Un pas vers le retour à l'esclavage pour sauver nos grands groupes ?
Pas étonnant que les grands du BTP s'en sortent ! Surtout grâce aux PPP qui coûtent un max à tous les français. Et puis aussi parce que ces puissances d'argent écrasent leurs petits sous traitants. Y a pas de morale et pas de cocorico à faire pour ces requins du BTP !
argent
Et puis ces grands groupes si puissants, réalisent trop souvent de grands projets inutiles ! Des stades de foot, de rugby, des vélodromes qui ne seront jamais rentables. Non seulement ces équipements coutent cher, mais les élites du sport se font payer très cher; de même les médias qui relatent l'évènement (et vident accessoirement les stades), se livrent une lutte sans merci à coup de millions. Dans d'autres domaines on peut également doter de la grande utilité de nos lignes TGV; elles permettent de relier rapidement Paris à d'autres métropoles ou grandes villes. Ok, mais ça profite à qui ? sûrement pas au péquin français qui habite la banlieue. Ca profite essentiellement aux grandes entreprises qui peuvent ainsi centraliser leurs cadres en région parisienne et faire l'économie de succursales ou agences dans les régions de France; avec donc un sous emploi à la clé ! Bref, le GBTP c'est l'arnaque qui profite à quelques nantis et qui appauvrit le plus grand nombre qui paie par ses impôts les gabegies du bâtiment inutile !