Transmission familiale : le choix de l'indépendance

Transmission familiale : le choix de l'indépendance

L'entrepreneur du mois : Nicolas Blanchouin Conducteur de travaux de formation, Nicolas Blanchouin a résisté à l’appel des “majors” du BTP pour reprendre l’entreprise familiale. Un projet mûrement réfléchi et mené à bien par le rachat du fonds de commerce et la création d’une nouvelle société. Retour d’expérience d’un jeune entrepreneur de 34 ans parti sur de bonnes bases.




 

C'est d'abord pour préserver sa famille que Nicolas Blanchouin a engagé des démarches peu courantes pour reprendre l'entreprise de ses parents. « On a tous connu autour de nous des drames familiaux suite à des transmissions familiales mal gérées », confie le jeune entrepreneur. Conducteur de travaux de formation, Nicolas, originaire de Mayenne, travaille depuis 5 ans dans une grosse société à Marseille lorsque son patron lui propose de diriger un nouveau site de préfabrication de menuiserie en région parisienne. « J'avais toujours eu dans l'idée de reprendre un jour l'entreprise de pose de carrelage de mon père. Mon patron le savait car nous étions assez proche. Il voulait savoir s'il pouvait compter sur moi sur du long terme et m'a donné 6 mois pour réfléchir. Il m'en a fallu bien moins pour prendre ma décision. » En 2003, Nicolas quitte Marseille pour rejoindre l'entreprise familiale à Renazé (53). « Mon père a été assez surpris par ma décision. Il n'espérait plus que je prenne la relève », confie Nicolas.

Diversifier l'activité


La transition se fait en douceur. « Je me lance assez vite dans la diversification de l'activité qui me semble prioritaire pour développer l'entreprise. En 2004, je m'inscris à la 2ème promotion de l'Ecole Supérieure des Jeunes Dirigeants du Bâtiment (ESJDB) de la FFB Mayenne. » Nicolas prépare l'avenir de l'entreprise qui réalise à l'époque 80% de son chiffre d'affaires dans le secteur Industriel. Il s'arme pour répondre aux appels d'offres publiques, développe la clientèle de particuliers. Pendant ce temps, Jean-Claude, son papa, poursuit la gestion  quotidienne de l'entreprise. « On a longtemps cherché la meilleure façon d'assurer la transition, confie Nicolas. J'ai vite penché pour un rachat, afin de ne pas laisser l'affectif « polluer » ma vie professionnelle. Vis-à-vis de ma sœur et de mon frère, je tenais à ce que tout soit carré. De son côté, mon père s'inquiétait que je puisse être pénalisé par d'éventuels litiges qui interviendraient dans les dix ans. Cela n'arrive pas tous les jours mais la pose de carrelage est une activité qui connaît un certain taux de sinistralité ».

Création d'une nouvelle société


Père et fils optent donc pour une solution qui doit pouvoir les satisfaire tous les deux. « Je rachète donc le fonds sans la garantie de passif et je crée une nouvelle société et je reprends tous les salariés avec leur ancienneté. Cela n'a pas été très avantageux fiscalement pour mes parents. De mon côté, il a fallu que j'investisse plusieurs milliers d'euros dans la création de la nouvelle structure. » Le prix à payer pour préserver son indépendance et garantir des relations familiales saines à long terme. La cession se fait en 2007 alors que l'entreprise entame une nouvelle vie sur un site flambant neuf à deux pas de l'ancien. Nicolas a intégré une salle d'exposition de carrelage qui doit bientôt être agrandie. Un vrai plus pour développer la clientèle locale de particuliers d'autant que le jeune entrepreneur vient également de se lancer sur le marché de la chape fluide.


Source : batirama.com / Céline Jappé

 

 

Applicateur agréé Le Système Sols

 

« La réception du support, c’est la bête noire du carreleur. » Pour limiter les risques de sinistralité, Nicolas Blanchouin s’est lancé sur le marché de la chape fluide. L’entreprise bénéficie du label Applicateur agréé Le Système Sols du nom de la marque déposée par l’industriel Lafarge pour illustrer son offre complète de chapes fluides. « J’ai suivi la formation fin 2007. L’activité a plutôt bien démarré dès février 2008. Elle nous a permis de toucher le marché de la maison individuelle et a sans doute contribué à maintenir l’activité globale de l’entreprise l’année dernière. Je vais prochainement envoyer deux de mes compagnons suivre la formation à leur tour. Franchement, la chape fluide assure une bonne planimétrie des supports et un rendement intéressant sur les grands plateaux. C’est aussi beaucoup moins pénible à couler qu’une chape traditionnelle qu’il faut bien souvent ragréer avant la pose du carrelage… Et puis la tendance des grands formats ne faiblit pas. En pose collée, je suis plus serein dès que les formats atteignent 60x60 cm et au-delà. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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