La ministre de l'Ecologie et de l'Energie, qui s'exprimait devant le Forum des travaux publics organisé par la Fédération nationale des travaux publics (FNTP), a souligné que les entreprises du secteur "sont au premier rang du combat de la transition écologique et énergétique"."La loi sur la transition énergétique sera accompagnée de moyens de financement qu'une conférence bancaire et financière précisera prochainement", a indiqué la ministre.
Elle a aussi souhaité qu'un "fonds pour les économies et la croissance verte soit mis en place en même temps que cette loi". "Nous allons mobiliser ces moyens pour que vous ayez des perspectives claires et surtout que les collectivités territoriales puissent être sécurisées dans le financement des travaux qu'elles vont lancer", a déclaré Mme Royal.
La ministre a également rappelé que les travaux d'amélioration des réseaux d'eau potable sont éligibles à une enveloppe de 20 milliards d'euros mise en place en 2013 par la Caisse des dépôts. Notant que 70% de l'activité du secteur des travaux publics dépend de la commande publique, elle a affirmé" que "ces commandes ne doivent pas ralentir"."Je ne veux pas que ces perspectives de réformes (des collectivités territoriales) entraînent un ralentissement de l'investissement public", a-t-elle également déclaré.
Mme Royal a notamment insisté sur le besoin de rénovation des grands réseaux, en citant le train, les transports urbains, l'eau et l'électricité, le haut débit."Quand on est chef d'entreprise, on a besoin de remplir un carnet de commandes et je partage votre préoccupation", a-t-elle dit aux entreprises présentes. "Une part importante du rebond économique de notre pays, mais aussi de l'Europe, s'appuie sur (...) la relance de votre secteur d'activité", a-t-elle ajouté.
Auparavant, le président de la FNTP Bruno Cavagné a "tiré la sonnette d'alarme" sur la situation du secteur: "baisse continue du chiffre d'affaires, dégradation des marges des entrepreneurs, destructions d'emplois". Il a évoqué l'hypothèse d'un scénario noir qui se traduirait par 50.000 à 60.000 emplois supplémentaires perdus en 2017.Le secteur des travaux publics en France compte 8.000 entreprises, en très grand majorité de moins de 50 salariés, et emploie 280.000 personnes.