L'an dernier à la même période, le bénéfice net avait atteint 17,3 millions d'euros, selon le communiqué du groupe. De son côté, le chiffre d'affaires des six premiers mois de l'exercice décalé (décembre à mai) s'est érodé de 4,5% à 426,6 millions d'euros, contre 446,6 millions d'euros un an plus tôt.
Celui de l'activité logement, qui représente 96% du chiffre d'affaires global, affiche une baisse de 6,1% à 410 millions d'euros. Celui de l'immobilier d'entreprise, bien plus modeste, a été en revanche multiplié par plus de deux, à 12,9 millions d'euros contre 6 millions.
La marge brute a elle aussi reculé, de près de 7% au premier semestre, principalement du fait du recul du chiffre d'affaires, précise le promoteur, mais aussi de l'accélération de la vente d'anciens programmes (qui en général s'accompagne de ristournes importantes) pour s'établir à 79,7 millions d'euros.
"Le marché est toujours morose, perturbé par deux éléments : les difficultés des primo-accédants à obtenir leur financement bancaire en raison d'un apport personnel insuffisant, et du côté des investisseurs, l'attentisme dû à l'instabilité permanente créée par l'encadrement à venir des loyers", indique le PDG Nordine Hachemi.
En outre les changements d'équipes municipales intervenus en mars, ont "ralenti nombre de projets" et induit un retard de "6 à 8 mois" sur les programmes du promoteur, qui anticipait plutôt 3 à 4 mois de décalage, le délai habituel en année électorale, a rapporté M. Hachemi.
Toutefois Kaufman et Broad, qui table sur une reprise du marché en 2015, a renforcé son portefeuille foncier, en progression de 33% comparé à fin novembre 2013. Le groupe réitère ses perspectives d'un chiffre d'affaires 2014 "sensiblement comparable à celui de 2013" et d'une marge brute "en léger retrait" sur l'ensemble de l'exercice.
Ces perspectives s'entendent "hors effet des annonces en faveur de la relance de la construction, faites par le Premier ministre Manuel Valls, qui doivent encore être précisées.
Si celles-ci devraient avoir un "effet positif à moyen terme", pour l'heure elles induisent "un phénomène d'attentisme lié à leur délai de mise en oeuvre", qui "pourrait avoir un impact sur le second semestre".
Par ailleurs, Kaufman et Broad a pu stabiliser son niveau de réservations et juge "satisfaisant le taux d'écoulement de (ses) nouvelles opérations, confirmant le bon positionnement de (ses) programmes".
Au 31 mai le promoteur comptait 170 programmes de logements en cours de commercialisation, représentant 3.480 logements dont 1.157 en Ile-de-France et 2.323 en régions, précise-t-il. Il prévoit de lancer 15 nouveaux programmes au 3e trimestre, dont 5 en Ile-de-France, représentant 406 lots et 10 en régions, représentant 697 lots. La dette financière nette a diminué de 6 millions d'euros sur les six mois écoulés, à 44,1 millions d'euros.