Or, en tant que fournisseurs d'énergie, nous ne sommes pas certains de couvrir nos coûts de gestion, ce qui pourrait nous conduire à supprimer nos incitations financières, donc le soutien apporté à la filière et aux ménages pour l'efficacité énergétique.
Les CEE ne pourront financer les travaux d’économies d’énergie, même accompagnés du CIDD : les propriétaires fonciers vont devoir financer le reste. Ainsi, alors que nous étions au départ volontaires pour ce dispositif, l’évolution du dispositif fait peser une pression accrue sur notre activité.
Le système des CEE est extrêmement complexe pour les PME et leur mise en œuvre devient de plus en plus difficile à gérer en raison, notamment, d’objectifs de plus en plus ambitieux. L’enjeu est également majeur pour les artisans et nous sommes dans l’attente de mieux cerner les ambitions du gouvernement sur ce point.
La situation sera, nous l’espérons, plus claire en juillet, voire en septembre, après présentation d’un projet de loi plus abouti. Les deux autres domaines qui nous touchent concernent moins le bâtiment. Il s’agit, d’une part, des transports pour lesquels nous savons peu de choses en matière du sort des carburants alternatifs.
D’autre part, nous sommes interpellés par l’économie circulaire, au niveau des bouteilles de gaz et de leur recyclage : sur ce point également nous sommes en attente d’un cadre juridique définissant les responsabilités des acteurs.
Si le gaz se positionne bien en termes de gaz à effet de serre, il est vrai que son enjeu est en outre de venir en accompagnement des énergies renouvelables, notamment les pompes à chaleur, le solaire thermique ou encore le bois.
Cette association est intelligente car, un chauffe-eau solaire indépendant, par exemple, ne peut couvrir à lui seul tous les besoins et nécessite un complément. Par ailleurs, le gaz naturel et le GPL dans les zones non desservies par ce dernier, couvrent tout le territoire français.
Enfin, les techniques sont désormais matures et ne nécessitent pas de subventions : le gouvernement est donc en mesure de s’appuyer sur un ensemble énergétique cohérent, constitué d’une énergie de base fiable et de son complément EnR.
Les équipementiers et les transporteurs de butane propane ont dégagé une valeur ajoutée de 560 millions d’euros et représentent un chiffre d’affaires de 3,8 milliards d’euros. La filière GPL dans son ensemble représente un chiffre d’affaires global de 7,7 milliards d’euros et, 11 580 emplois dont près de 10 000 non délocalisables.