"Il manque une carotte fiscale" et "on n'évitera pas des mesures fiscales fortes pour redonner confiance à ce marché", a estimé Jacques Chanut, président de la FFB, au micro de la radio BFM Business.
"Il faut un choc suffisamment fort pour que la psychologie se débloque", a-t-il ajouté, autrement dit, pour redonner confiance dans ce marché. Parmi les "mesures qu'il faut annoncer dans le mois qui vient", il préconise une mesure de "solidarité intergénérationnelle" afin de donner la possibilité d'acheter et louer entre ascendants et descendants.
Selon lui, le secteur de la construction, constitué de nombreuses microentreprises, concentre à lui seul un tiers des défaillances de sociétés. "Pour arriver aux 500.000 logements (construits par an, ndlr) promis par François Hollande, il faut faire 130.000 primo-accédants par an", alors qu'"il y en a eu 37.000 l'année dernière", a observé M. Chanut.
Ce n'est "pas un problème de taux (d'emprunt) mais un problème d'apport", a-t-il expliqué. L'accession à la propriété souffre actuellement, dans un contexte de conjoncture économique plus que morose et de chômage en hausse.
Le président François Hollande a annoncé la veille avoir demandé au gouvernement de préparer un nouveau "plan de relance" du secteur du logement qui "touchera à la fiscalité, aux procédures et aux financements", dans un entretien accordé au journal Le Monde.
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Il me semble que ce n'est ni un problème de taux d'emprunt, ni d'apport, mais de prix excessif du logement en particulier dans l'ancien. Le marché s'est emballé depuis quelques années et les prix doivent baisser pour s'adapter à la réalité des moyens des acheteurs et à la valeur réelle des biens. La loi du marché, ce n'est pas que monter les prix, ce n'est pas du sens unique.