La publication définitive des données du mois de juin est venue confirmer le mouvement de dégradation de l’activité amorcé au printemps. Les premières estimations pour le mois de juillet renforcent le trait et traduisent une accélération de la baisse par rapport à l’an passé.
Ainsi, les livraisons de granulats ont chuté de 13,7 % par rapport à juillet 2013 tandis que la production de béton a reculé de 9 %.Sur les trois derniers mois connus, la baisse est sensible puisqu’elle se chiffre à -7,9 % pour les granulats par rapport aux trois mois de février-mars-avril et à -9,2 % par rapport à la même période de l’an passé.
S’agissant du béton prêt à l’emploi (BPE), le repli est certes plus amorti mais néanmoins notable : -3,3 % par rapport au trimestre précédent et -6,1 % par rapport au trimestre mai-juin-juillet de 2013.
En cumul sur les sept premiers mois de 2014, l’évolution sur un an de l’activité est passée en territoire négatif à -1,1 % pour les granulats et à -1,4 % pour le BPE. Selon toute vraisemblance, cette dégradation devrait se confirmer en août et se généraliser à l’ensemble des matériaux.
Des chiffres qui pour l’Unicem confirme que les ressorts de l’activité sont cassés du côté des travaux publics (avec un net décrochage des travaux réalisés depuis avril) comme du côté du bâtiment (les mises en chantier continuaient de baisser fin juillet pour atteindre seulement 305 000 logements sur un an),
L’Unicem fonde les espoirs de la profession sur la mise en oeuvre rapide des mesures annoncées par le Premier Ministre dans le cadre du plan de relance pour la construction.
La confirmation de l’engagement financier de l’Etat pour les investissements en infrastructures annoncée par Ségolène Royal le 4 septembre constitue un premier signal positif, selon le syndicat qui estime qu’avecune croissance économique au point mort et la poursuite de la montée du chômage, seul un soutien fort au secteur de la construction pourra contribuer à ranimer l’économie française.