Ovni en béton lisse dont la blancheur fait écho à celle des tours HLM autour d'elle, la "BAM" frappe aussi par sa façade, animée d'une myriade de percements aléatoires rappelant l'enveloppe brise-soleil du MuCEM de Marseille, oeuvre désormais célèbre de Ricciotti.
Pour les percements de la BAM, qui seront illuminés les soirs de concerts par des diodes électroluminescentes, l'architecte "s'est inspiré des vitraux de l'église Saint-Maximin de Metz, réalisés par Jean Cocteau", a précisé l'adjoint à la Culture à Metz, Hacène Lekadir.
En plus d'une salle de concerts pouvant accueillir jusqu'à 1.200 spectateurs, la BAM est équipée de trois studios de répétition et d'un studio-scène, disponibles sur réservation pour tous les groupes qui en feront la demande.
L'ensemble des travaux, qui ont duré 2 ans et demi, a coûté 15 millions d'euros. Son installation dans le quartier de Borny est un "choix de stratégie urbaine", a justifié le maire de Metz Dominique Gros (PS), pour contrebalancer "l'habitude de concentrer les lieux de pouvoir et de culture dans le centre-ville".
"L'équipement à lui tout seul ne suffit pas" pour que les habitants du quartier s'approprient le lieu, "il y a tout un travail de fond à faire", a-t-il reconnu. Plusieurs projets avec des écoles et des associations locales ont déjà été engagés dès la mise en chantier, a-t-il mis en avant.