À l’heure du Grenelle de l’Environnement et de la construction durable, la pierre naturelle a encore un bel avenir devant elle et pour de nombreuses raisons. Un des matériaux les moins consommateurs d’énergie, elle ne subit presque aucune modification entre sa sortie en carrière et sa mise en œuvre sur le chantier. S’ajoute à cette qualité une production extrêmement faible de déchets sur le chantier du fait de la possible réutilisation des blocs ou moellons sans perte de qualité et de la transformation des déchets de carrière en granulats. N’oublions pas aussi que la ressource en pierre naturelle est encore très importante et que son coût est équivalent aux autres matériaux de construction, à condition de préférer les ressources locales…
Piquées, bouchardées, éclatées…
Sur le plan esthétique, la pierre se défend également : en fonction de la nature de la roche, il est possible de jouer sur le côté “brut” de la pierre en conservant la trace des coupes de scie ou de travailler des faux joints à la scie pour simuler des dimensions de blocs différentes de ceux réellement posés. De plus, dans le but de répondre plus rapidement aux nouvelles exigences des bâtiments, la filière de la pierre s’est enrichie de machines de traitement de surface qui permettent de proposer aisément des finitions piquées, bouchardées, éclatées, etc. À cela s’ajoutent les différents coloris naturels des pierres et le fait de pouvoir réaliser les ouvrages avec des pierres jointées (maçonnerie de pierres hourdées) ou non (maçonnerie de pierres sèches). Chacune de ces techniques ayant ses propres particularités, l’une prédominera l’autre selon le contexte du projet et le choix du maître d’ouvrage.
Source: batirama.com / Maguy Pourrat
Cas n° 1 Les pierres hourdées
Les dispositions de mise en œuvre d’ouvrages courants (logements, bâtiments scolaires, etc.) de maçonnerie traditionnelle en pierres naturelles sont définies dans le DTU 20.1. Elles s’appliquent aux travaux neufs de maçonneries porteuses, maçonneries de remplissage ou maçonneries de façade non porteuses. Toutefois, pour certains ouvrages autres que courants, ainsi que pour les travaux de rénovation, les prescriptions peuvent être adaptées en tenant compte des caractéristiques propres de ces constructions et, surtout, de leur destination.
Matériaux
Mise en œuvre
Chaînages
Tolérances à respecter
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Cas n° 2 Les pierres sèches
La construction en pierres sèches est souvent classée dans les maçonneries particulières du fait de sa réalisation minoritaire et très localisée. Cette technique, assemblage de pierres sans liant, a été utilisée dès l’Antiquité particulièrement pour la réalisation de murs de clôture de parcelles cultivées, murs de soutènement délimitant des surfaces agricoles en montagne et pour certaines routes. Ce n’est que plus récemment que cette mise en œuvre a été utilisée pour la réalisation de cabanes pour l’exploitation agricole et l’activité pastorale.
Matériaux
3- Élévation du mur
4-Mise en place du couronnement |
Institutions
• Centre Technique de Matériaux
Naturels de Construction, département Roches Ornementales et de Construction (www.ctmnc.fr)
• SN ROC : Syndicat National des industries de Roches
Ornementales et de Construction
• Unicem : Union Nationale des Industries
de Carrières et Matériaux de Construction (www.unicem.fr)
Librairie
PIERRE SÈCHE : guide des bonnes pratiques de construction de murs de soutènement. Premier ouvrage de référence technique sur lequel peuvent s’appuyer les assurances et couvrir les risques professionnels des maîtres d’œuvre et maîtres d’ouvrage (Capeb).
Sites internet, blogs et adresses mail
• www.pierreactual.com : site de la revue spécialisée Pierre Actual
• www.artdebatir.fr
• www.firmanconstructions.fr
Textes de référence
- DTU 20.1 : Ouvrages en maçonnerie de petits éléments – Parois et murs.
Il est disponible auprès de l’Afnor (www.boutique.afnor.org) ou du CSTB (www.cstb.fr).
Événement
“Village de la pierre naturelle” Batimat 2009 : www.batimat.com