"La particularité première du projet, qui était la première question qu'on nous a posée, c'était la protection face aux intempéries, le Mistral, les pluies... parce que c'était un stade qui restait assez inconfortable, donc toute l'image du projet, on l'a basée là-dessus", a expliqué Maxime Barbier.
La principale caractéristique de ce nouveau Vélodrome --outre sa capacité portée de 60.000 places à 67.000-- réside donc dans l'immense couverture blanc mat de 65.000 m2 en PTFE --un plastique à base de Teflon-- qui protège désormais les gradins du stade.
"C'est l'image de la toiture qui fait l'image du stade et qui devient un nouvel emblème pour la ville", a assuré M. Barbier. Le nouvel écrin de l'Olympique de Marseille fait désormais 65 mètres de haut, de la pelouse à cette toiture, soit une hauteur supérieur à celle du Stade de France, qui peut pourtant accueillir 80.000 spectateurs, a-t-il également pointé.
"Architecturalement, l'idée était de redonner au Vélodrome une image d'emblème, de monument qu'on voit de toute la ville, qui rayonne sur toute la région et même au-delà de la France", a renchéri Luc Delamain, l'autre architecte responsable du projet.
"Pour ceux qui ont connu les deux stades, il n'y a plus aucun rapport entre ce qu'il était avant et ce qu'il est maintenant : c'est un stade qui est moderne, qui est aux dernières normes UEFA, aux dernières normes en termes d'accessibilité, de développement durable", s'est de son côté félicité Bruno Botella, président d'Arema (Bouygues), la société chargée du chantier.
Il a également évoqué la polémique qui avait suivi la livraison du stade sur des places à mauvaise visibilité : "c'est un stade homologué pour 67.394 places, il est aux normes en termes de sécurité -elles sont drastiques, avec des garde-corps qui sont très hauts, et qui peuvent affecter effectivement sur quelques places la visibilité", a-t-il reconnu, promettant d'"améliorer les choses".
La livraison du stade avait entraîné un bras de fer entre la mairie et l'OM sur le loyer réclamé par la mairie au club de Ligue 1, qui avait menacé d'aller jouer à Montpellier. Un protocole d'accord avait finalement été signé après d'âpres négociations.
La ville avait choisi de passer par un partenariat public-privé (PPP) pour la rénovation du stade en vue de l'Euro-2016. Cette opération, d'un montant de 268 millions d'euros et largement critiquée par la chambre régionale des comptes, engage la ville à payer 12 millions chaque année à son partenaire privé, Arema, pendant 30 ans.