Pose de la structure de la rampe hélicoïtale sur la place olympique du Village des Athlètes le 17 août 2023 © Solideo -1616 Prod- Camille Pinot
La date du 31 décembre 2023 tourne depuis plusieurs années sur tous les ordinateurs des salariés de la Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques) comme la date de fin des travaux.
"Dans 12 jours, nous finissons les travaux et au 1er mars nous allons remettre les ouvrages à Paris 2024", a expliqué Nicolas Ferrand, directeur général de la Solideo, depuis la Cité du Cinéma qui abritera le restaurant principal du village olympique. "On est bien dans le planning", a-t-il ajouté.
84% des travaux sont terminés, l'objectif était d'arriver à 89% en cette fin d'année. Le village des athlètes, à cheval entre Saint-Denis, Saint-Ouen et l'lle-Saint-Denis, sera quasiment terminé fin décembre. Seule une petite partie située sur l'Ile-Saint-Denis a pris quelques semaines de retard mais "il n'y aura aucune difficulté pour les JO". Cela représente 500 lits sur 14.500.
Avant la remise des clés s'ouvre une période de réserve de deux mois pour des modifications éventuelles. Ensuite, le comité d'organisation (Cojo) aménagera les 2.800 logements en mettant des lits par exemple. "Au bruit des chignoles et des camions vont succéder le bruit des athlètes", a résumé Nicolas Ferrand.
Un logement pourra accueillir plusieurs sportifs et sera retransformé après les JO.
Pour le chantier du Grand Palais, qui accueillera notamment l'escrime, "le calendrier est extrêmement serré". Il sera livré le 19 avril au Cojo mais il y aura encore quelques travaux après. Pour la piscine de Colombes (Hauts-de-Seine), qui servira uniquement pour l'entraînement, le planning est aussi "très serré", n'a pas caché Nicolas Ferrand, avec "une fin des travaux début juin pour une prise en main le 26 juin".
Le Centre aquatique olympique (CAO) à Saint-Denis, en face du Stade de France, sera remis avec "un mois d'avance" en avril.
Au final, "c'est un immense moment de fierté collective", a souligné Nicolas Ferrand aux manettes depuis 2017.
Financièrement, la Solideo a comme le Cojo pioché dans sa réserve, dans laquelle il lui reste 57 millions d'euros sur 95. Elle a souffert de l'inflation depuis la guerre en Ukraine, une facture supplémentaire déjà acquittée en partie l'année dernière par l'Etat et les collectivités. La part publique est de 1,7 milliard d'euros sur un budget de 4,4 milliards d'euros.