Découvrez la RT 2012 en avant première : 4e épisode sur le chauffage et l’ECS

Découvrez la RT 2012 en avant première : 4e épisode sur le chauffage et l’ECS

Le chauffage comme le poste de l’ECS sont en pleine mutation, l’un diminuant et l’autre devenant prépondérant. Un degré de plus ou de moins en température ambiante signifie 15 à 20 % de consommation en plus ou moins, et non 7 % comme calculé dans les années 80.





Le poste eau chaude sanitaire devient prépondérant, et il sera nécessaire d’y réaliser de nombreux efforts, à la fois sur les points d’utilisation, la distribution, le stockage et la génération. Le recours a des concepts performants avec de l’énergie renouvelable (solaire) ou récupérée (air extrait, eaux grises, chaleur du bâtiment, …) va devenir indispensable. Et ceci, d’autant que le besoin ECS aux points de puisage est de l’ordre de 20 a 25 kWh/m2/an.

 

Fin 2009, l’Ademe a lancé un appel d’offre Pacte ECS, avec un budget important (plus de 6 millions d’euros). Les consortiums retenus sont au travail et les premiers résultats seront disponibles des 2012.

 

Il est vrai que dans les conditions actuelles, la production ECS en effet Joule est une gageure :  de 20 kWh/m2.an de besoin, on arrive vite à 70 kWh/m2.an de consommation compte tenu des pertes de distribution, stockage et la conversion en énergie primaire.

 

En résidentiel les solutions comme le solaire thermique (CESI, CESCI), les CE Thermodynamiques sont cependant disponibles dans de bonnes conditions économiques et le marche va rapidement se développer.

 

Un besoin d’énergie très faible


Le poste chauffage et/ou climatisation est également en forte mutation : un besoin d’énergie faible de 5 à 20 kWh/m2.an, une durée de chauffage plus courte (entre 1000 et 2500 h/an), un impact important des pertes de gestion (variation spatio-temporelle), distribution, auxiliaires et de génération. Il ne faut pas oublier les pointes de consommation par temps très froid (ou très chaud), les périodes de relance.

 

On peut être tenté par la solution air comme fluide caloporteur, mais il ne faut pas oublier sa faible capacité thermique (0.34 Wh/K.m3) par rapport a l’eau (1163 Wh/K.m3) et les différents aléas des systèmes : auxiliaires, bruit, section des gaines, qualité hygiénique.

 

De nouveaux concepts se développent et il faut trouver un nouvel équilibre avec des solutions plus souples, bien adaptées en puissance, faciles à mettre en oeuvre, à maintenir et à utiliser.

 

Un bilan chauffage à bien étudier !


Au niveau du bilan chauffage, il faut également faire la part des choses. Pour un besoin chauffage de 12 kWh/m2.an, on aboutit à une consommation d’énergie de 15 kWhep/m2/an avec un équipement performant (condensation ou PAC, avec un chauffage basse température).

 

Les pertes d’émission, gestion, distribution et génération sont de l’ordre de 3 kWh/m2.an soit 25 % du besoin initial. Ce besoin de 12 kWh/m2.an résulte du bilan énergétique du bâtiment : déperditions du bâtiment (enveloppe et ventilation)/apports gratuits (solaires et internes) récupérés.

 

Schématiquement, le poste déperditions est de l’ordre de 60 kWh/m2.an repartis en 3 tiers : parois opaques, baies vitrées et renouvellement d’air neuf. Les apports gratuits récupérés présentent 48 kWh/m2.an avec une répartition équilibrée entre les apports solaires et internes.

 

Le bâtiment de demain devient donc « thermogène »: il assure par lui-même une grande part de son chauffage. Le bilan énergétique des baies vitrées devient neutre.

 

Attention à la perméabilité de l’enveloppe

 

Un degré de plus ou de moins en température ambiante c’est maintenant 15 à 20 % de consommation en plus ou moins, et non les 7 % comme évoque dans les années 80. Le gain d’une bonne isolation du bâti peut être complètement neutralisé par une mauvaise perméabilité de l’enveloppe. La récupération équilibrée des apports gratuits du bâtiment va devenir essentielle au bon bilan énergétique et au confort des usagers. Au niveau des équipements, faute de temps et d’un véritable consensus, le traitement n’est pas toujours réaliste et cohérent. 

 

Les futures règles de calcul THBCE élaborées en catimini par le CSTB devront être rapidement analysées pour lever les obstacles, en particulier au niveau des différents postes, des pertes des systèmes et leur récupération partielle. L’impact du mode d’émission et de gestion de la chaleur (inertie thermique d’émetteur, répartition d’émission rayonnement /convection, variation spatio-temporelle, puissance limitée en phase de relance) doivent être analyses avec précision.

 

 

Le dossier complet "Découvrez la RT 2012 en avant première et en 6 épisodes" : 

 

 

 

Source : Batirama.com / Cardonnel Ingenierie 

 

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