La première entité que l'on voit sur le stand français est l'INES, l'Institut National de l'Energie Solaire. Il vient à Intersolar rencontrer ses partenaires, valoriser sa recherche en solaire thermique, solaire photovoltaïque et énergétique du bâtiment.
En 2014, l'un des projets de recherche de l'INES en photovoltaïque a abouti a un partenariat avec ECM Technologies, un fabricant de fours industriels. Il s'agit du développement de lingots de silicium mono-like.
Plus de 90% des panneaux photovoltaïques commercialisés dans le monde sont en silicium. Soit en silicium monocristallin, d'un meilleur rendement, mais plus coûteux, soit en silicium polycristallin, moins chers, mais au rendement moins un peu moins bon.
L'INES et ECM Technologies ont développé une troisième solution, baptisée mono-like, dans laquelle les lingots de silicium issus des fours ECM combinent du silicium monocristallin en leur centre et du silicium polycristallin en périphérie.
Ces lingots sont ensuite découpés en fines tranches, appelées Wafers (gaufrettes en français), à partir desquelles sont fabriquées les cellules photovoltaïques. Un panneau photovoltaïque est une agrégation de cellules. Ce nouveau silicium mono-like offre un meilleur rendement que le polycristallin, très proche de celui du monocristallin. Tout en parvenant à un coût inférieur à celui du silicium monocristallin.
Sur son site du Bouget-du-Lac, l'INES expérimente également divers procédés de stockage de chaleur saisonniers : chauffer le stockage l'été à l'aide du soleil et utiliser la chaleur durant l'hiver. Le projet le plus avancé est celui du stockage à base de sodium.
Le procédé présente l'avantage de produire du froid l'été et de la chaleur l'hiver. L'été, on chauffe le sodium pour le déshydrater. Ce qui absorbe de la chaleur et produit du froid utilisable pour rafraîchir une maison. L'hiver, on humidifie le sodium pour en extraire de la chaleur.
Un stockage en grandeur réelle a été installé derrière l'une des maisons expérimentales du site de l'INES. Au titre de son activité d'énergétique du bâtiment, l'INES organise le 7 juillet à la Maison de la Chimie à Paris, une conférence sur la surélévation des bâtiments. Les majors du BTP, Bouygues, Vinci et Brézillon comptent parmi les intervenants.
Stratégiquement installé à l'angle du pavillon français, steadysun a développé un savoir-faire important dans la prévision de la production française à l'échelle d'une installation ou d'une région, à des échéances qui varient d'une minute à une semaine.
L'entreprise combine trois moyens pour y parvenir : l'exploitation de prévisions météorologiques très localisées grâce à des algorithmes mathématiques spécialement développés, des images satellites du site en cause et les images d'une caméra sur site qui leur permet d'analyser la couverture nuageuse du site et d'analyser son influence sur la production photovoltaïque.
Ses trois grands marchés en Europe sont l'Allemagne, l'Espagne et la France. Steadysun se développe aux Etats-Unis, notamment en Californie et dans les Etats du Sud, et se lancera bientôt en Asie. Ses prévisions intéressent les traders des marchés de l'électricité en gros, les producteurs d'électricité photovoltaïque et les gestionnaires de réseaux de distribution d'électricité.
Sillia VL, troisième participant au pavillon français, revient de loin. Il s'agit de l'ancienne filiale du groupe Bosch qui produisait des panneaux solaires à Vénissieux. Bosch a souhaité s'en défaire et, durant quelques mois, le sort des salariés était en balance.
Rachetée par Sillia Energie, filiale du groupe Sofie, créée à Lannion en 2008, Sillia VL est aujourd'hui le plus important fabricant de panneaux photovoltaïques en France. L'entreprise a produit 1 million de modules photovoltaïques en 2014, soit une puissance de 260 MW.
L'entreprise a remporté plusieurs affaires à la faveur des appels d'offres lancés par le gouvernement et gérés par la CRE, pour un total de 180 MW. Les cellules photovoltaïques utilisées par Sillia VL proviennent de plusieurs fabricants asiatiques, mais aussi en majorité du français Photowatt. Photowatt appartient à EDF qui souhaite s'en défaire.
Quatrième participant, IRFTS est connu pour sa solution Easy Roof d'intégration universelle de modules photovoltaïques à des toitures en pente. L'usine de fabrication des cadres Easy Roof se trouve à Oyonnax. Easy Roof est couvert pour les toitures domestiques par l'ATEC n°21/14-48 en tant que système d'intégration au bâti universel.
Depuis, IRFTS a développé trois autres solutions. Les ombrières Shadow Solar Home et Garden, pour une installation en façade ou au sol, sont compatibles avec tous types de modules cadrés à 60 cellules de 6'’.
Le brise soleil Umbra Solar fonctionne avec les mêmes types de modules PV, transforme les apports solaires en production d'électricité, tout en assurant une protection solaire efficace. Il satisfait aux critères d'intégration au bâti. Dernier produit, Easy Roof Industrial est la solution Portrait ou Paysage, spécialement développée pour répondre aux caractéristiques spécifiques des toitures industrielles, commerciales et agricoles (grand rampant, fixation sur pannes acier/bois...).
Stratoclair a été fondée en 2012. L'entreprise propose une solution de production d'eau chaude sanitaire solaire thermique dans laquelle le primaire solaire est directement l'eau sanitaire. Le système fonctionne sous pression et sans échangeur. Il s'installe sur tout ballon, notamment sur les ballons électriques existants et produit de l'eau chaude à 60°C.
Par conséquent, les ballons sont alimentés en eau chaude par le haut pour accentuer la stratification et constituer en moins de deux heures un tampon d'eau chaude exploitable. La station Stratoclair est fabriquée près de Nantes et a fait l'objet de plusieurs brevets.
Le système utilise des capteurs solaires sous vide à caloduc de marque Westech. Ce qui permet une production d'ECS été comme hiver. L'entreprise compte de nombreuses installations en industrie agro-alimentaire, grosse consommatrice d'eau chaude et a équipé plusieurs bâtiments de logements collectifs propriété du bailleur social Nantes Habitat.
T.Solaris et France Watts partageaient un emplacement sur le stand français. T.Solaris a développé le module T.Pos. Ce module auto-portant permet des créer des toitures auto-portantes, simplement fixées sur chevrons, qui assurent 4 fonctions : production d'électricité grâce aux modules photovoltaïques fixés sur le module T.Pos, production d'eau chaude grâce à l'échangeur fixé au dos des modules photovoltaïques, production d'air chaud grâce à l'espace ménagé entre le fond du module T.Pos et l'échangeur de chaleur fixé au dos des modules PV.
Le chauffage de l'air et la production d'eau chaude à travers l'échangeur – qui peut être utilisée en guise de source froide d'une pompe à chaleur eau glycolée / eau, par exemple – abaissent la température du module photovoltaïque, donc favorisent son rendement de production d'électricité.
De son côté, France Watts est spécialisé dans la fabrication de modules PV intégrés au bâti (BIPV : Building-integrated PV) sur mesures : modules bi-verre, différentes dimensions et couleurs de celluls, divers types d'installation (toiture, verrière, façade, etc.)