18e Rendez-vous de l'AQC : innovez et partagez avec le numérique !

18e Rendez-vous de l'AQC : innovez et partagez avec le numérique !

A la recherche de la performance dans le Bâtiment, des professionnels sont venus débattre sur le thème de l’innovation lors du 18e Rendez-vous Qualité Construction.




Ce 18e Rendez-Vous Qualité Construction s’est tenu à l’heure de la nouveauté. Tout d’abord, au sein même de l’AQC : l’Agence a en effet changé ses statuts, ses règlements intérieurs…et son président, qui est aujourd’hui Laurent Peinaud (il succède à Jacques Jessenne).

 

Ensuite, au niveau de ses deux tables rondes traitant des innovations qui marquent très fortement le bâtiment depuis quelques années afin de répondre aux exigences règlementaires. Ainsi que l’a évoqué Etienne Crépon, président du CSTB, nous sommes condamnés à faire des bâtiments performants pour préserver nos ressources et protéger la planète. 

 

« Deux évolutions sont à attendre pour les années à venir : les bâtiments devront être résilients, c’est-à-dire s’adapter à l’environnement. Ils devront aussi pouvoir être contrôlés et vérifiés tout au long de leur vie ».  De son côté, Vincente Leoz-Argüelles, professeur à l’université de Louvain, devait signaler une autre grande évolution : quitter l’économie linéaire (extraire, fabriquer, consommer et jeter) pour une économie circulaire (peu de déchets et recyclage à l’infini).

 

Sinistralité et vigilance

 

Après ces introductions, la première table ronde a porté sur l’innovation et la prévention de la sinistralité. Blaise Dupré, directeur général du Codem, cluster picard spécialisé dans l'innovation du bâtiment, a rappelé que « l’innovation générait souvent la peur de l’inconnu au sein des entreprises».

 

Il a par ailleurs, appelé à une certaine vigilance : « en matière de matériaux biosourcés, par exemple, mettre de la laine de chanvre dans les maisons neuves d’un lotissement n’apporte aucune compétitivité. En revanche, c’est une solution pertinente en rénovation pour résoudre les problèmes de transfert d’humidité des parois.

 

Pour Sabine Basili, vice-présidente de la Capeb, et présidente du programme Pacte*,  « Les enjeux sont multiples. Il y a d’abord l’amélioration du bâtiment et l’attente des performances. Ensuite, la collaboration entre les acteurs et la gestion des interfaces. La formation est passeur d’innovations et pour que les professionnels s’approprient les innovations sur le terrain, il faut valoriser l’innovation via la formation ».

 

Partager les connaissances… avec le numérique

 

La formation doit donc faire appel au e-learning, au BIM et au travail collaboratif. Or, comme l’a observé Daniel Munoz, secrétaire général du CCCA-BTP, « on a la conjonction de l’évolution des métiers via la performance énergétique, mais aussi le développement du numérique avec le BIM qui sera généralisé en 2025.

 

A cela s’ajoutent les jeunes de la génération « Z », qui sont connectés depuis toujours et maitrisent le numérique, étant sur les réseaux sociaux en permanence. Pour améliorer la formation, il faut partager les ressources, travailler en équipe et communiquer : aux anciens d’enseigner les gestes, aux nouveaux de passer leurs connaissances en numérique ».

 

Les entreprises témoignent

 

Dominique Vignot, de la Fabrique 21, dispense des formations Feebat : « Issus de PME ou de TPME, mes clients ont entre 30 et 50 ans et offrent une résistance à l’innovation. Or, même les plus de 30 ans ont besoin de se former car ce qu’ils ont appris est déjà dépassé. Et il faut former les formateurs, eux aussi dépassés. On sort des tutoriels vidéo, on lance des Mooc, on teste des BIM chantiers, mais cela demande de l’argent ». 

 

Pour sa part, Christophe Posseme, PDG de l’entreprise « Le bâtiment Associé » a témoigné de sa solution : « Il existe une confrontation entre les hommes de terrain et les jeunes qui sortent de l’école et sont mal à l’aise sur les petits chantiers. Nous faisons donc des petits films séquentiels de 2’30 mn, décomposant les gestes pour faire des séquences simples sur un chantier. Cela limite la sinistralité en raison d’un geste mal fait ou oublié ».

 

* Programme d’action pour la qualité de la construction et la transition énergétique

 

Légende photo : la 11e édition du Concours Photo de l’AQC a rencontré un franc succès avec 320 clichés reçus. Ici, la photo d’un lauréat récompensé : Hugues Comte




Source : batirama.com / Michèle Fourret

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