"Il y a un an jour pour jour, près de 500.000 citoyens ont participé à la consultation, véritable référendum local, dont le résultat était clair. Une nette majorité d'entre vous s'est prononcée en faveur de cette infrastructure. Un an après, vous attendez que le respect de la démocratie se traduise en acte.
Nous aussi", écrit dans une lettre le Syndicat mixte aéroportuaire (SMA), présidé par Bruno Retailleau, président (LR) de la région des Pays de la Loire. "Les élus du Grand Ouest attendent que l'Etat respecte ses engagements et fasse exécuter les décisions de justice. Ils souhaitent également que la médiation d'apaisement qui vient d'être lancée facilite le départ des occupants illégaux", poursuit la lettre.
Pour les 20 collectivités locales, "le processus de médiation d'apaisement en cours ne saurait donc remettre en cause les fondements d'un dossier consolidé sur le plan règlementaire, judiciaire et démocratique".
Trois médiateurs ont été désignés par Matignon : Gérard Feldzer, ancien pilote de ligne proche de Nicolas Hulot, Michel Badré, ingénieur membre du Conseil économique, social et environnemental, et Anne Boquet, préfète. Ils ont la difficile mission de proposer une solution d'ici au 1er décembre.
Déclaré d'utilité publique en 2008, le transfert de l'actuel aéroport nantais sur le site de Notre-Dame-des-Landes est au point mort depuis plusieurs années. La nouvelle infrastructure aurait dû être inaugurée en 2017. Quelque 600 à 700 "zadistes", opposants au projet d'aéroport, occupent le site de 1.200 hectares.