"Ce n'est pas impossible d'agrandir, mais on repartirait à zéro car la loi sur la biodiversité a changé et s'est complexifiée. On en a pour minimum dix ans", a déclaré à la presse le président de la CCI, Jean-François Gendron, favorable au projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes.
La CCI, qui avait déjà publié en 2015 une étude sur "la difficulté d'étendre l'aéroport de Nantes-Atlantique", situé à proximité de trois zones Natura 2000, a décidé de la réactualiser en prenant en compte l'évolution de la réglementation environnementale.
Financée par la chambre consulaire et confiée au cabinet Ernst & Young, cette réactualisation a été remise à deux des trois médiateurs nommés le 1er juin pour débloquer ce dossier enlisé depuis des années.
Si l'option d'une extension de l'aéroport actuel était choisie, "une hérésie en terme de développement économique" pour M. Gendron, "on (partirait) sur un débat public, une enquête publique, une évaluation d'incidence Natura 2000, une évaluation environnementale et une analyse des mesures de compensation de la biodiversité sur ce site", comme ce qui a été fait pour Notre-Dame-des-Landes, a-t-il souligné.
Cette "étude sérieuse, faite par un cabinet indépendant, permet de clôturer le dossier d'extension éventuelle de l'aéroport actuel d'une façon claire, nette et précise, à cause des nouvelles lois et à cause du temps que ça prendrait, plus de dix ans pour éventuellement avoir la possibilité de faire une extension", ce qui n'est "pas raisonnable", a avancé le président de la CCI.
La mission de médiation doit remettre son rapport au plus tard le 1er décembre au Premier ministre Edouard Philippe, qui a promis de trancher avant Noël.