Les eurodéputés ont fixé cet objectif dans un texte, qui constitue la position du Parlement dans ses négociations à venir avec les Etats membres sur un paquet législatif "Energie propre", mis sur la table par la Commission européenne.
L'exécutif européen avait dévoilé fin novembre 2016 ses propositions pour une vaste révision de la législation européenne en faveur de la transition énergétique, portant notamment sur les énergies renouvelables, le marché de l'électricité ou encore les économies d'énergie.
La Commission n'avait toutefois pas proposé de revenir sur l'objectif précédemment fixé de 27% d'énergies renouvelables dans la consommation d'énergie totale des Européens en 2030, une part que le Parlement espère relever dans les négociations à venir.
Cette plus grande ambition des eurodéputés a été saluée par Greenpeace, qui estime que l'objectif de 27%, soutenu par la Commission mais aussi les Etats membres, est "trop bas pour respecter les engagements pris dans l'accord de Paris sur le climat pour limiter la hausse mondiale des températures à 1,5 degré".
"Si l'UE est sérieuse à propos de ses engagements pris à Paris, la position du Parlement européen devrait être vue comme le minimum d'effort à réaliser", a réagi l'ONG Climate Action Network.
Le Parlement s'est aussi posé en défenseur "des droits des citoyens à produire, stocker et consommer leur propre électricité provenant de sources renouvelables sans avoir à payer une redevance, des droits ou des taxes".
C'est une réponse directe notamment à la "taxe soleil" qui existe en Espagne pour les particuliers équipés en photovoltaïque. Les parlementaires se sont par ailleurs prononcés en faveur de l'établissement de nouveaux objectifs contraignants en matière de consommation d'énergie dans l'UE, afin de la réduire de 40% d'ici 2030.
Le Conseil de l'UE ayant déjà établi sa position de négociation en décembre, le "trilogue" entre institutions va donc pouvoir s'ouvrir pour trouver un compromis.