Située à la pointe nord-est de Pantin et à l’ouest de Bobigny, la cité des Courtillières est un des grands chantiers de la région parisienne des années 50/60. Un vaste projet de rénovation a démarré en 2009 avec notamment la mise aux normes de 800 m2 de vitrages.

 

Située à la pointe nord-est de Pantin et à l’ouest de Bobigny, la cité des Courtillières est un des grands chantiers de la région parisienne des années 50/60. Un vaste projet de rénovation a démarré en 2009 avec notamment la mise aux normes de 800 m^₂ de vitrages.

 

Le quartier des Courtillières (93) est constitué du Serpentin et du Pont de Pierre avec ses 16 tours en étoiles et de plusieurs bâtiments bas. En 1954, l’architecte Emile Aillaud a développé l’idée d’un serpentin, ceinturant en ondulant un grand parc d’environ 4 hectares. Sur cinq niveaux de logements, le Serpentin s’étire sur un kilomètre, permettant une réappropriation de l’espace public grâce à la diversité des points de vue des logements. La forme même du serpentin, avec ses pleins et ses creux, rompt la monotonie des façades. Alors que les architectes modernistes de l’époque adoptent des couleurs primaires, Emile Aillaud utilise le rose et le bleu ciel pour l’ensemble des Courtillières. Les tours sont recouvertes de grès cérame bleu, blanc et ocre. Le serpentin est bleu ciel à l’extérieur et rose à l’intérieur.

 

L’enclavement du parc et l’état de délabrement de l’ensemble ont décidé, en 2006, l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) à valider le projet de réhabilitation du quartier. La convention a été signée le 27 juillet 2008 par le maire, le préfet de Seine-Saint-Denis, le directeur général de l’Anru et les partenaires du projet. La rénovation, qui préservera les 655 logements, permettra de diversifier l’habitat et de favoriser la mixité, en assurant une haute qualité environnementale. Après plusieurs années d’études, le chantier débutait en 2009. La fin des travaux est prévue pour 2013. Montant prévisionnel travaux : 36 681169 € HT.

 

Les parties communes et les façades sont entièrement rénovées. Les logements sont restructurés et mis aux normes pour ce qui est des surfaces et des équipements sanitaires. Le chauffage, l’eau chaude sanitaire et l’éclairage des parties communes sont produits par des énergies renouvelables. Le solaire et la géothermie assurent une baisse significative des charges locatives et participent à la protection de l’environnement. Une attention particulière a été apportée dans le choix de matériaux durables (terre cuite et basalte) pour "sauver" le Serpentin dont la structure en parpaing reste très fragile.

 

La réhabilitation des parties communes comprenait celle des nombreuses cages d’escaliers qui desservent les différents étages du Serpentin et du Pont de Pierre. Le Serpentin compte 53 cages d’escalier R+5 et le Pont de Pierre, 27 cages d’escaliers R+5 et R+12. Visibles en façade, ces cages d’escalier sont entièrement vitrées, ce qui représente 800 m2 de vitrage. Le choix des matériaux devait répondre aux normes en vigueur dans les immeubles pour éviter toute propagation d’incendie et permettre, en cas d’incendie, une tenue au feu de 30 minutes. Le choix s’est porté sur Pyroguard 11 mm de CGI International, verre parre flammes caractérisé par une résistance au feu de 60 minutes, une tenue aux chocs, classé 2B2, EN 14449 et une résistance aux UV nécessaire dans ce genre d’ouvrage ouvert sur l’extérieur.

 

Fiche Chantier

 

Maîtrise d’Ouvrage : Pantin Habitat
Equipe : Agence RVA
Entreprise générale : GTM / Vinci
Entreprise Serrurerie/Métallerie : Beaudoin Frères

 

Source : batirama.com