La "quasi-totalité" des sites sont à l'arrêt, selon la CGT. "Un site sur deux fonctionne", a indiqué la direction, sans plus de précisions. "Neuf sites sur les dix cimenteries et stations de broyage sont en grève" avec "blocage des livraisons et arrêt de la production", a déclaré Sylvain Moreno, délégué syndical central CGT, précisant qu'il a déjà été "décidé de poursuivre" le mouvement.
Les syndicats réclament "une prime exceptionnelle de 1.000 euros", présentés comme "le minimum pour que la direction reconnaisse les efforts" fournis "ces cinq dernières années" par les salariés de la branche ciment, soit plus d'un millier de personnes, a-t-il expliqué.
"Pour le moment, la direction reste sur sa position", c'est-à-dire sur l'"augmentation générale des salaires de 1,6%" pour tout le groupe, issue de la négociation annuelle obligatoire (NAO) achevée à la mi-février, a ajouté M. Moreno.
Les syndicats pourraient assortir leur revendication initiale d'une demande de hausse de 2% des salaires, a indiqué le syndicaliste. Si l'augmentation générale décidée cette année est supérieure à celle de 2017 (+0,7%), "les salariés attendaient beaucoup plus", alors qu'"on leur demande plus de polyvalence", a-t-il souligné. "Parfois, un même salarié exerce deux ou trois métiers", selon lui.
"Nous poursuivrons un dialogue continu" avec les syndicats, "y compris en dehors des NAO", a dit la direction du groupe. "Si le marché du ciment connaît depuis plusieurs mois une période de reprise, LafargeHolcim poursuit ses efforts d'investissement dans toutes les usines", notamment pour "garantir la qualité et la pérennité des 5.000 emplois en France dans ses différentes activités", a-t-elle ajouté.
LafargeHolcim, géant suisse des matériaux de construction, est issu de la fusion en 2015 de l'entreprise française Lafarge avec le grouper suisse Holcim.