Pour ce qui est des retouches esthétiques, Toyota s’est contenté de revoir la face avant du Rav4. Les blocs optiques sont désormais plus petits, ce qui, associé au double bossage du capot, lui confère une allure plus dynamique. Mais pour la première fois, il abandonne sur certaines versions la transmission intégrale au profit de la traction avant, moins chère et permettant d’afficher des consommations en recul.
C’est bien une version à quatre roues motrices, en revanche, que nous avons essayée : une nouvelle finition baptisée Life Edition qui reçoit de série des protections inférieures de boucliers avant et arrière façon aluminium brossé, un radar de recul, une sellerie cuir et alcantara qui recouvre des sièges avants chauffants, à réglage électrique côté conducteur.
À bord, on est assis en hauteur, on domine bien la route, ce qui n’est pas pour déplaire aux mères de famille qui se sentent ainsi plus en sécurité. De rustique et passe-partout à ses débuts, le Rav4 est devenu chic et confortable avec le temps.
La finition a été revue à la hausse et la qualité perçue est nettement meilleure. Une bonne surprise : la banquette arrière qui, à la différence du classique modèle asymétrique que l’on trouve partout, bénéficie d’une assise 40/60 réglable en profondeur et d’un dossier en trois parties ajustables en inclinaison. De quoi moduler l’espace en fonction des besoins en chargement et du confort de chaque passager.
La mauvaise, ensuite : toujours pas de hayon, mais toujours la porte arrière à ouverture latérale, mal adaptée au stationnement urbain. Malgré la disparition de la roue de secours extérieure. La roue de secours, justement, il n’y en a même plus, remplacée par un simple kit anticrevaison. Souhaitons que personne ne reste sur le bord de la route avec un pneu déchiqueté.
A noter la complexité du système multimédia. Très complet, il n’est cependant pas simple à configurer, comparé à la concurrence. Et, toujours, comme dans toute japonaise qui se respecte, le cuir se révèle trop glissant. À vous de vous accrocher en tout-terrain !
Le Rav4 utilise les solutions les plus classiques. A savoir un moteur turbodiesel common rail qui délivre désormais 150chevaux pour un couple de 340 Nm, en progression de 10% dans les deux cas. Au niveau transmission, nous trouvons quatre roues indépendantes, une transmission intégrale semi-permanente avec blocage central.
Deux boîtes de vitesses sont proposées : manuelle à 6 rapports ou automatique à 6 rapports également et bénéficiant d’un mode sport et manuel (avec palettes derrière le volant). Les boîtes automatiques devenant de plus en plus au goût du jour, le Rav4 sans pédale de gauche est disponible dans une très large gamme de finitions.
Au démarrage, le moteur fait tout pour indiquer qu’il s’agit bien d’un diesel, mais comme souvent chez Toyota, les vibrations sont bien contenues et l’insonorisation très correcte.
La direction assistée électrique se montre très douce et précise. Le Rav4 s’est incontestablement bonifié avec l’âge, il affiche désormais de belles prestations routières… avec un comportement de premier plan, digne d’une berline. Il se montre même relativement silencieux. Un peu moins, tout de même, que ses concurrents allemands et même français.
Le diesel est puissant et souple mais par la faute d’une boîte trop longue, il peine en accélération. Heureusement sa consommation record de 6l/100 km et des émissions de 159gr/km, voire 156 en traction avant, pardonne bien des défauts.
Justement, parlons écologie. Pour afficher un bonus neutre, le Rav4 est désormais également proposée en traction avant, à deux roues motrices, comme la plupart de ses concurrents.
Deux roues motrices qui sont bien suffisantes dans la plupart des situations. De quoi diminuer les consommations et les rejets de CO2. Et ce compromis environnemental pourrait, à terme, représenter un tiers des ventes. Car Toyota n’a pas l’intention de laisser filer ses parts de marché.
Ce nouveau Rav4 est fort séduisant. Son look de vrai 4x4 ne se démode pas et il offre un beau choix de transmissions et de finitions. La version Life Edition essayée, affichée à moins de 31.000€TTC avec tous ses équipements semble une bonne affaire.
Mais il faudrait, pour qu’elle soit vraiment la version haut de gamme qu’elle ambitionne d’être, lui ajouter le Pack Easy Navy (GPS, caméra de recul et démarrage sans clé). Une option qui coûte tout de même 1.900€. Alors, faites vos comptes… Tout en sachant qu’à ce prix, vous avez tout de même un véhicule à l’aspect plus viril et plus tout terrain que les actuels petits SUV (Nissan Qashqai, Ford Kuga ou Renault Koleos par exemple) qui sont sensés le concurrencer.
Source : batirama.com / Mirco Benassi