Le sujet a été abordé par quelque 110 participants à la réunion, des responsables gouvernementaux des différents pays de l'UE, des autorités nationales européennes de sûreté nucléaire et des représentants de l'industrie du secteur. Il doit s'agir avant tout d'un échange d'informations et "d'un point de situation" et de "savoir exactement comment l'industrie est préparée" à de telles éventualités.
"La Commission européenne n'a pas le pouvoir d'envoyer des experts dans les centrales nucléaires pour vérifier leur sûreté, a souligné Marlene Holzner. "Nous ne pouvons que parler de tests de résistance, pour voir si les États membres les autorisent". Si les États l'acceptent, il serait possible que des experts indépendants puissent vérifier dans les centrales les normes de sûreté en vigueur, afin de "voir si nous avons tous les mêmes normes dans l'UE", a souligné Marlene Holzner. Il est cependant "hautement improbable que nous ayons de tels séismes", a-t-elle estimé.
La lettre d'invitation du commissaire européen à l'Énergie Günther Oettigner souligne la nécessité pour l'Europe de procéder "à un examen complet de la situation" de son secteur nucléaire civil, à la suite "du désastre au Japon et de ses conséquences sur les centrales nucléaires" du pays. La réunion devait passer en revue l'état des réacteurs nucléaires européens du même type que ceux de la centrale de Fukushima, où les accidents se succèdent depuis le violent séisme de vendredi qui a probablement fait plus de 10000 morts.
Elle entend aussi faire le point sur les plans de sécurité prévus dans les centrales "en cas de graves tremblements de terre", et s'assurer que les systèmes d'alimentation électrique de secours sont opérationnels en cas de coupure prolongée de courant, afin d'assurer le refroidissements des réacteurs, selon Günther Oettinger.
La Commission veut aussi s'assurer "que l'UE est préparée à répondre à des situations d'urgence survenant de manière concomittante dans plusieurs installations" et que des plans d'évacuation des populations existent partout. L'Union européenne compte au total 153 réacteurs, dont 58 en France. L'Allemagne a annoncé lundi un moratoire de trois mois sur l'allongement de la durée de vie des réacteurs nucléaires du pays et la Suisse la suspension de ses projets de renouvellement de centrales nucléaires. Ce moratoire sera également discuté lors de la réunion prévue mardi après-midi, selon Marlene Holzner.
Source : batirama.com / AFP