"Je tiens à exprimer un petit regret. Avec 2.000 personnes employées dans le monde, dont plus de 1.000 qui travaillent en France, on ne coche aucune case pour être aidé", a relevé M. Saubot à Lorette (Loire) à l'occasion de la pose de la première pierre du futur siège social du fabricant de nacelles. "Notre entreprise est peut-être trop industrielle, ou trop grande", a noté l'ex-président de la fédération patronale de la métallurgie UIMM et ancien candidat à la présidence du Medef.
Le leader européen des nacelles élévatrices doit emménager à la mi-2020 dans un nouveau site de 3,1 hectares bordant l'autoroute A47, situé dans un territoire en reconversion éligible à la prime d'aménagement du territoire. L'investissement nécessaire a été chiffré à plus de 17 millions d'euros.
Une cinquantaine de salariés supplémentaires doivent y être recrutés sur trois ans, en plus des 320 qui travaillent déjà à Lorette et à L'Horme (Loire), commune voisine. "Les règles qui s'appliquent aujourd'hui dans notre pays permettent d'aider beaucoup plus les start-up et les toutes petites entreprises. Et quand il s'agit d'entreprises d'une certaine taille dans des métiers qui, même si on fait beaucoup d'innovation, ne sont pas identifiés comme étant de la nouvelle économie ou de l'intelligence artificielle, il semblerait qu'on tombe dans des cases qui ne sont pas les bonnes", a expliqué Alexandre Saubot.
Haulotte, dont la famille Saubot détient 54,4% du capital et 70% des droits de vote, a réalisé en 2018 un chiffre d'affaires de 558 millions d'euros (+12%) et dégagé un résultat net consolidé de 23,9 millions d'euros (+35%).