Le prix récompense la réhabilitation de trois imposants immeubles de l'après-guerre dans la cité du Grand Parc, réalisée pour l'office public de l'habitat de Bordeaux Métropole Aquitanis. Cette réhabilitation a été retenue parmi une liste de 383 projets en provenance de 38 pays.
Un ensemble "basé sur l'optimisme et la modernité, rempli de générosité et donnant un nouveau visage à l'architecture et à ses possibilités", a salué dans un communiqué le jury du prix remis tous les deux ans par la Commission européenne et la Fondation Mies van der Rohe.
La destruction de ces grands ensembles étant exclue, les architectes sont venus annexer à la façade une enveloppe de jardins d'hiver et balcons, offrant à chaque logement un espace supplémentaire lumineux, avec vue panoramique sur Bordeaux. Sans avoir à reloger les habitants pendant le chantier.
"À une époque où les commissions responsables des logements sociaux réclament une réduction des surfaces des appartements, les volumes sont ici augmentés, et apportent ainsi de la dignité et une plus grande valeur à l'individuel et au collectif", a applaudi le jury.
Présidé par l'architecte danoise Dorte Mandrup, le jury a par ailleurs décerné le prix "Architecture émergent" au cabinet toulousain Bast, pour la réalisation du réfectoire de l'école de la commune de Montbrun-Bocage, en Haute-Garonne.
Parmi les précédents lauréats du prix figurent des architectes de renommée mondiale, comme le Néerlandais Rem Koolhaas, l'Irako-britannique Zaha Hadid, décédée en 2016, le Britannique Norman Foster ou encore le Français Dominique Perrault, primé en 1996 pour la Bibliothèque Nationale de France à Paris.
Les gagnants reçoivent 60.000 euros - 20.000 pour le prix émergent - et une sculpture évoquant le Pavillon de l'architecte allemand Mies van der Rohe, chef d'oeuvre architectural réalisé pour l'exposition internationale de Barcelone en 1929, où s'est déroulée la remise du prix.