Les industriels forment les artisans à la mise en oeuvre et à la maintenance de leurs produits et systèmes. Ils sont passés du banc d’essai, à la projection de diapos et abordent la réalité virtuelle.
Entre les artisans et les industriels, le rituel de la formation ressemble à un ballet bien organisé. Quantités de dispositifs financiers et réglementaires mettent en mise cette relation simple et complexe à la fois.
Les artisans, même s’ils n’en sont pas toujours persuadés, ont besoin d’apprendre les innovations. Les industriels veulent éviter les contre-références et renforcer leurs relations avec les artisans, leurs premiers clients.
Les moyens techniques employés en formation ont peu changé au cours des cinquante dernières années, mais nous sommes à la veille d’un bouleversement qui va se propager de la formation au chantier et jusqu’à la maintenance.
Dans le centre de formation de Poujoulat, il est possible de simuler des défauts dans une installation d’évacuation des produits de combustion, pour visualiser leurs répercutions. © PP
Elle s’applique utilement dès la conception, mais aussi sur le chantier. Lors de la construction de 74 logements sociaux à Paris dans la zone des Batignolles, le cabinet d’architecture TRAA et l’entreprise générale Legendre ont travaillé en BIM dès la conception.
Ils ont notamment utilisé la visualisation par réalité virtuelle pour que l’entreprise décide très en amont du début du chantier, comment elle procèderait sur certains passages rendus complexes par le peu d’espace disponible.
Puis, l’entreprise est passée à la réalité virtuelle, grâce à l’application BIMLsync. Avec BIMsync a permis aux équipes de l’entreprise de bien visualiser des points de détail, comme les faux-plafonds bois installés dans les passages traversants du bâtiment, avant tout démarrage des travaux, donc de mettre au point des méthodes de construction.
L’entreprise Legendre utilise la réalité virtuelle pour que ses chefs de chantier et ses compagnons visualisent les chantiers avent tout début des travaux. © Legendre
Pour la mise en oeuvre de technologies complexes, la plupart des industriels proposent une sorte de formation par la pratique qui prend la forme d’une assistance à l’installation pour le premier ou les deux premiers chantiers réalisés par un artisans.
Pour la mise en oeuvre de son système photovoltaïque Terreal Solution PV3-1 S, N et TP/Ardoise qui permet de poser de 1 à 12 panneaux photovoltaïques encastrés sur 1 à 4 rangées, sur des toitures en pente, Terreal assiste les entreprises pour leur premier chantier.
Un conseiller Terreal réceptionne le colis avec l’entreprise, l’aide à en vérifier le contenu, monte sur le toit, explique la séquence de mise en oeuvre et fait une démonstration chaque fois que l’installation requiert un tour de main particulier ou une astuce de mise en oeuvre.
Terreal propose une assistance à l’installation pour son système photovoltaïque © Terreal
Le nouveau bâtiment de Siemens à Zug en Suisse est conçu en BIM et l’applique jusqu’à la maintenance, le combinant avec de la réalité virtuelle pour gagner du temps et améliorer la précision et la productivité de la maintenance.
Conçue en 3D et en BIM, la maquette numérique est le fidèle reflet du bâtiment « tel que construit ». A l’aide d’une application tournant sur tablette, un opérateur est en mesure de localiser l’endroit où il se trouve dans le bâtiment et de « voir » tous les équipements techniques dissimulés dans les faux-plafonds, dans les cloisons, dans les sols.
Comme la GTB et la maquette numérique sont liées, l’opérateur localise instantanément l’équipement en défaut, l’identifie sans erreur et visualise son environnement. Autant d’atouts pour faciliter son entretien ou son remplacement.
Un exemple de réalité virtuelle en maintenance avec le bâtiment de Siemens à Zug en Suisse © Siemens