Premier des 31 engagements pris à l'issue de la concertation publique, "la mise en place d'un couvre-feu est une attente forte et unanime", souligne l'État, dans un document diffusé à l'occasion de la visite à Nantes du secrétaire d'État aux Transports Jean-Baptiste Djebarri.
Une "étude d'approche équilibrée" a été lancée "dans l'objectif d'une interdiction de programmer les vols la nuit, entre minuit et 6h du matin, et d'une interdiction des avions les plus bruyants (...) de 22h00 à 06h00 du matin", est-il précisé. "Cette mesure pourra entrer en vigueur avant la fin de l'année 2021".
Concernant le réaménagement de la piste, la concertation n'a pas permis de dégager un consensus sur l'une des options proposées. "Les propositions de piste en V et de piste allongée de 800 mètres ont été largement écartées par la plupart des participants", indique même le document de présentation. L'Etat a tranché en faveur de "l'option d'un allongement de la piste existante vers le sud, sur une longueur de 400 mètres", accompagné d'un relèvement de l'altitude du survol du bourg de Saint-Aignan-de-Granlieu, pour réduire les nuisances sonores occasionnées.
De nouvelles trajectoires d'approche sont également proposées pour permettre un survol à plus haute altitude de Nantes et de son agglomération. Outre les aides à l'insonorisation, déjà annoncées, est aussi évoqué un "droit de délaissement exceptionnel" qui permettra aux propriétaires de logements acquis entre 2010 et 2018, exposés à un niveau de bruit important, de les revendre à l'État.
En termes de capacité, l'aérogare sera agrandie pour permettre l'accueil de 11,4 millions de passagers par an à l'horizon 2040, contre 6,2 millions en 2018. Des réserves foncières sont prévues pour permettre d'accueillir jusqu'à 15 millions de passagers par an, si les prévisions actuelles étaient dépassées.
Ce réaménagement nécessitera l'acquisition d'environ 35 hectares de terrains et permettra d'en libérer 65 hectares, "soit un bilan net de 30 ha valorisables", selon l'Etat. "Aucune subvention publique ne sera versée au futur concessionnaire pour la réalisation des travaux de réaménagement de l'aéroport, ni pour son exploitation", assure l'Etat. "Le préfinancement apporté par les compagnies aériennes en vue de la réalisation de l'ancien projet à Notre-Dame-des-Landes contribuera à financer le réaménagement de Nantes-Atlantique".