Le "Balardgone", projet lancé en 2007 par Nicolas Sarkozy et inauguré fin 2015 par François Hollande, regroupe les trois armées, terre, mer et marine. Environ 9.000 personnes travaillent dans l'immense bâtiment, situé dans le quartier Balard dans le sud de Paris, dans le XVème arrondissement.
Au centre du procès : l'attribution en février 2011 de ce marché de plus de 3,5 milliards d'euros - un partenariat public-privé - à un consortium mené par Bouygues. L'enquête avait démarré en 2010, alors que l'appel d'offre était en cours, après un signalement anonyme.
L'ancien militaire, Fabrice Couderc, qui est soupçonné d'avoir dérobé des documents confidentiels, est jugé pour "favoritisme" et "corruption passive". L'homme d'affaires Karim Aïssa comparait lui pour "recel de favoritisme" et "corruption active". Il est soupçonné d'avoir joué un rôle d'intermédiaire pour favoriser des entreprises candidatant à des marchés publics, et est également jugé dans ce procès pour une procédure d'appel d'offres concernant un projet de plateforme de courrier en Martinique.
La première journée d'audience a été consacrée à la lecture du dossier. Le tribunal entendra Karim Aïssa et Fabrice Couderc sur le marché du Balardgone, puis s'intéressera au dossier de La Poste en Martinique. Le procès doit s'achever le 5 février avec les plaidoiries des avocats de la défense.