Ce nouveau nettoyage doit débuter mi-février, avec l'application d'une résine à froid, et vise à retirer les dernières particules de plomb, ont indiqué à l'Assemblée nationale Michel Cadot et Magali Charbonneau, interrogés dans le cadre de la mission d'information parlementaire sur la restauration de Notre-Dame.
"L'Agence régionale de santé (ARS) sera appelée à donner un avis favorable ou défavorable. Nous voulons rendre le parvis aux Parisiens le plus rapidement possible. Et nous voulons garantir qu'ils le foulent en toute sécurité", a précisé Mme Charbonneau. L'incendie du 15 avril 2019 a fait fondre et s'écouler d'une part, et libéré sous formes de particules d'autre part, les centaines de tonnes de plomb contenues dans la charpente de la flèche et la toiture de Notre-Dame.
Les niveaux de pollution au plomb relevés à certains endroits avaient suscité la crainte de riverains et entraîné pendant l'été une suspension du chantier de restauration. La décontamination du parvis a été un casse-tête depuis la première opération de nettoyage tentée en août. Plusieurs procédés ont été testés en coordination avec l'ARS et la Ville de Paris. Mais aucun, notamment l'ultra-haute pression, ne s'est révélé pleinement efficace.
Dans les sols poreux, le plomb s'enfonce, et il est difficile de l'aspirer dans les interstices. Le maintien de poches de pollution a été constaté, ont ainsi souligné mercredi les deux responsables devant les députés. Quand les produits de nettoyage auront été livrés, un système de résine à froid, transparent pour ne pas dénaturer le site, et éviter qu'il ne devienne glissant, sera appliqué, ont expliqué le préfet Cadot et Mme Charbonneau.
Cette opération doit débuter mi-février, mais la résine ne pourra pas été étendue quand il pleuvra beaucoup ou quand il fera trop froid, rendant ainsi incertaine la date de fin de ce nettoyage, ont-ils précisé.