"Nous voulons donner des outils aux élus pour identifier les zones qui sont menacées à moyen terme, c'est-à-dire dans moins de trente ans," a déclaré la ministre dans une interview au Parisien avant un Conseil de défense écologique organisé mercredi à l'Elysée. "Là, nous n'avons pas le choix, il faudra éviter de nouvelles constructions et relocaliser un certain nombre d'habitations et d'équipements", a poursuivi Mme Borne.
Lors d'une conférence de presse à l'issue du Conseil, elle a précisé un certain nombre de mesures liées à cette érosion. Un phénomène qui concerne "20% de nos côtes", lesquelles peuvent reculer par endroit de 50 cm à 1,5 m chaque année. Comme la création d'un nouveau permis de construire, qui n'autoriserait dans les zones menacées que les structures "non pérennes et démontables".
D'autre part, pour mieux protéger les 17 millions de Français exposés au risque d'inondations, le ministère veut améliorer la préparation des territoires concernés. Elle a notamment évoqué la mise en place de solutions fondées sur la nature comme la recréation de dunes, prairies, forêts...
Dans ce cadre, neuf sites, dont Marseille, Dax, Saint-Etienne et Saint-Nazaire, vont être accompagnés par des équipes d'architectes, d'urbanistes, d'ingénieurs pour concevoir des réaménagements permettant plus de résilience.
Mme Borne s'est enfin engagée à "garantir" la capacité du "fond Barnier" pour la prévention des risques naturels majeurs. Le fonds, financé par un prélèvement sur les assurances habitation et automobile, a engagé quelque 200 millions d'euros par an ces trois dernières années et sera de plus en plus sollicité en raison de l'accroissement des besoins face au changement climatique, a noté le ministère.