"Nous sommes amenés à suspendre notre +guidance+ annuelle 2020 (...), et ce jusqu'à stabilisation de la situation", a prévenu Icade, dernier groupe du secteur en date à s'exprimer sur le sujet.
Icade, qui est à la fois actif dans l'immobilier de santé et de bureaux ainsi que la construction de logements, s'abstient néanmoins de chiffrer les conséquences de la crise du coronavirus "à court et moyen terme", sur la même ligne que les autres groupes immobiliers à s'être exprimés ces derniers jours.
Du côté du logement, le plus gros promoteur français, Nexity, a, ainsi jugé "trop tôt" d'évaluer les effets sur ses comptes, "la principale inconnue étant constituée par la durée de la crise épidémique ainsi que par celle des mesures de précaution sanitaires". Le gouvernement français impose depuis près d'une semaine un strict confinement au Français, afin de lutter contre la propagation du coronavirus.
"Nexity a constaté ces derniers jours une suspension de ses chantiers, de la recherche de logements ou de bureaux à l'achat ou à la location", a souligné le groupe, assurant en revanche que son activité de résidences gérées est peu affectée.
Dans les maisons, le constructeur Hexaom, acteur dominant du secteur en France, avait prévenu dans ses comptes, voici une semaine, qu'il pourrait réviser ses objectifs, mais que l'impact était encore "difficile à mesurer". D'autres groupes ont donné ces derniers jours de premiers éléments dans l'immobilier de commerce, particulièrement affecté par l'interdiction de toute activité jugée non indispensable.
Les deux géants français du secteur, URW et Klépierre, ont chacun prévenu que les mesures de confinement auraient un impact sur leur activité, y compris celles prises hors de France. Klépierre, notamment, a une grosse présence en Italie, pays européen le plus touché et le premier à avoir pris de telles mesures.
Là encore, les deux groupes s'abstiennent de toute prévision précise. Ils n'évoquent pas non plus de mesure générale pour suspendre les loyers de leurs locataires, sans parler d'une annulation pure et simple, demande pressante du secteur du commerce en France.
Enfin, dans l'hôtellerie, le groupe Covivio, également présent dans les bureaux et le logement à travers l'Europe, a aussi prévenu qu'il réévaluerait ses prévisions 2020.