Aujourd’hui, quels que soit le secteur d’activité, la taille de l’entreprises, la candidature proposée, les entreprises sont toutes confrontées à rédiger un mémoire technique.
Devenu un critère essentiel lors de la sélection des candidatures répondant à une offre de marché, le mémoire technique a une valeur se situant généralement entre 40 et 60 % de la note finale. Il nécessite donc d’être parfaitement formalisé, en bannissant le copier-coller.
Selon Magalie de la Crompe, juriste du SEC FFB* : « La rédaction du mémoire technique implique pour chaque consultation de s’interroger sur les rubriques pertinentes de la consultation en cause. Il faut être attentif à la demande du client qui sera toujours unique et spécifique » explique-t-elle.
Le pouvoir adjudicateur fait largement évoluer ses critères de choix qui portent, désormais, principalement sur la note technique, le critère environnemental et la notion du « mieux-disant ».
Pour valoriser son offre, indépendamment du prix proposé, l’entreprise doit maitriser en amont, le processus de vente, c'est-à-dire connaitre les interlocuteurs privilégiés de la collectivité.
Il faut également qu’elle s’assure de ses moyens techniques, humains et financiers pour éviter de perdre du temps et de l’argent. L’entreprise doit également intégrer la notion de « dimension environnementale » dans son fonctionnement.
Déclinée sous forme de question ouverte ou faisant l’objet d’un paragraphe défini dans le corps du mémoire technique, la dimension environnementale doit permettre au lecteur de se rendre compte de l’implication et de la responsabilité sociétale de l’entreprise.
Pour répondre efficacement à cette notion, l’entreprise se positionne sur 3 thèmes qui sont l’équité sociale, l’éfficacité économique et la qualité de l’environnement.
Dans tout les cas, mémoire imposé ou libre, l’entreprise devra procéder à la vérification de la valeur de celui-ci :
- soit dans le CCAP, qui lui confère expressément une valeur contractuelle intitulé le plus souvent « document contractuels » ou « pièces constitutives du marché », l’entreprise se trouve fermement engagée sur son contenu.
- soit le CCAP ne fait pas apparaitre le mémoire technique dans l’énumération de son article listant les pièces contractuelles du marchés. Celui- n’a donc pas de valeur contractuelle : son contenu n’est donné à l’entreprise qu’à titre indicatif et uniquement pour permettre l’analyse de l’offre.
Il est donc important pour une entreprise de savoir lire et comprendre une offre afin d’optimiser ses chances de succès.
Pierre Battas, responsable de la société Conseil Service collectivités, a conclu, cette matinale, par l’utilisation de l’article 83 du Code des marchés publics.
En effet, il est possible d’optimiser les réponses d’un prochain mémoire technique auprès du pouvoir adjudicateur en demandant le rapport d’analyse.
Celui-ci permettra à l’entreprise évincée de se perfectionner et d’adapter son prochain mémoire en fonction de l’analyse reçue.
*Le Syndicat des Entrepreneurs de Construction Paris Ile-de-France a organisé ses Matinales de la construction, sur le thème du mémoire technique
Source : batirama.com / B. Lemoine