Cela représente une augmentation de 12% par rapport au montant des charges constaté au titre de 2019, souligne la Commission de régulation de l'énergie (CRE) dans sa délibération publiée vendredi.
Ce montant prévisionnel se répartirait entre soutien aux énergies renouvelables électriques (à 62%, dont 32% pour le photovoltaïque et 19% pour l'éolien en métropole), 23% pour la péréquation tarifaire en "zones non interconnectées" (notamment les îles d'outremer), 7% au soutien à la cogénération et 6% à l'injection de biométhane.
Selon la CRE, cette hausse de 12% résulte notamment de l'essor du parc de production d'électricité d'origine renouvelable, et des installations injectant du biométhane et de la quantité de gaz injecté (qui multiplient par 5 les charges liées à l'achat de biométhane).
Les "charges de service public de l'énergie" (CSPE) servent à couvrir les missions de service public assurées essentiellement par l'opérateur historique EDF, dont celles liées au rachat à un prix bonifié de l'électricité d'origine renouvelable, et à la péréquation tarifaire en outre-mer.
Au total, le montant des charges à compenser en 2021 est évalué à 10,56 milliards d'euros, en prenant en compte le montant des charges supportées par les opérateurs au titre de 2021, ainsi qu'une régularisation au titre des années 2019 et 2020. Le Parlement, dans le cadre de la loi de Finances, devra in fine déterminer à quelle hauteur ce montant sera effectivement pris en charge par le budget de l'État.