L’incendie est l’événement exceptionnel le plus exigeant à prendre en compte dans un bâtiment. Les solutions pour en maîtriser les conséquences – en priorité, la vie des occupants – sont les systèmes d’alarme incendie.
De quoi ces systèmes sont-ils composés ? De trois sous-ensembles techniques :
. une détection incendie ;
. un équipement de traitement de l’information envoyé par tous types de détecteurs ;
. d’équipements qui permettent d’alerter les occupants sur un début de sinistre, mais aussi le compartimentage, le désenfumage, la coupure d’alimentation permettant ainsi l’intervention des pompiers…
Cela étant posé, qu’est-ce qu’un bon système d’alarme incendie ? La solution technique adaptée répondra aux besoins du bâtiment. La réglementation en distingue principalement trois types : les établissements recevant du public, les établissements recevant des travailleurs et les bâtiments d’habitation ; ils se déclinent en 24 impositions réglementaires (voir site Ura).
On peut dégager les principaux critères de classement :
. La nature de l’établissement (ERP, ERT, bâtiments d’habitation) et son domaine d’activités (magasins de vente, hôtels, écoles, …)
. Les effectifs. Les catégories de bâtiment sont distinguées par le nombre d’occupants dans les locaux, donnée qui entre prioritairement en ligne de compte dans le dimensionnement de la solution d’alarme incendie à retenir. Le principe de calcul des effectifs est rappelé sur le site Ura.
. Les risques. Tous les bâtiments contiennent ou transportent des matières combustibles dont il est indispensable de se protéger. Il peut s’agir de gaz qui alimente une cuisine ou les étages d’un immeuble d’habitation, ou tout simplement du mobilier (bois, mousses, textiles) ou de matériaux de construction, ou de papiers et livres stockés en archives…
. De la configuration de l’ouvrage. Est-il constitué d’étages d’appartements, de plateaux de bureaux, d’un grand volume de type entrepôts, d’un amphithéâtre ou d’une salle de spectacle ? Dispose-t-il de plusieurs accès ? …
. De sa taille. L’objectif de l’alarme incendie est de sauver les vies et d’évacuer les personnes présentes dans le délai le plus court et de la manière la plus sûre pour leur intégrité physique. La dimension de l’ouvrage, notamment le nombre de niveaux, sont naturellement très importants dans le choix de la solution d’alarme incendie.
Le bon système d’alarme incendie est donc celui qui correspond au plus juste au besoin de sécurité incendie et qui respecte la réglementation qui s’impose à l’ouvrage.
Quels moyens sont proposés aux concepteurs et installateurs de systèmes ?
Pour ce qui est de la détection incendie, les moyens élémentaires à disposition sont les détecteurs automatiques et manuels. Dans la famille des détecteurs automatiques, on trouve quatre types de produits principaux :
. les détecteurs optiques de fumée, conçus pour alerter des feux couvant comme ceux de matelas, de couette ou de poubelles ;
. les détecteurs linéaires de fumées d’une portée de 100 m ;
. les détecteurs de flamme par infrarouge ou ultraviolet, mis au point pour les feux qui se développent rapidement (un bidon d’essence…) ;
. et les détecteurs de chaleur, indispensables pour surveiller des armoires électriques ou les salles informatiques.
Les détecteurs ou déclencheurs manuels sont des boitiers, toujours placés à plus de 1,3 m du sol et près des portes ou escaliers.
On peut aussi faire figurer les appareils dits de coupure d’urgence à distance ou les coffrets de sécurité qui permettent d’interrompre l’alimentation en électricité ou en gaz : ils sont indispensables dans les chaufferies, les cuisines, et pour les trottoirs roulants ou escalators…
La partie centrale du système de sécurité incendie est constituée d’un équipement d’interface de traitement des signaux en provenance de tous les détecteurs pour l’avertissement des occupants et l’actionnement des dispositifs de sécurité.
Prioritairement, il envoie des avertissements sonores (sirènes), vocaux (un message enregistré) ou visuels (des flashs) aux occupants pour leur ordonner de quitter les locaux. Selon le type d’appareil, le SSI peut aussi fournir des informations indispensables aux secours comme la localisation du sinistre dans l’immeuble par des voyants, et déclencher le compartimentage des volumes – comme la fermeture des portes coupe-feu, la descente de rideaux interdisant la propagation des fumées dans les grands halls – et le désenfumage – en ouvrant les lanterneaux en toiture ou les volets dans les circulations des immeubles…
Dans les petits immeubles, la fonction de sécurité incendie peut être tenue par un simple tableau d’alarme. En revanche, dans certains cas, fixé par la réglementation, le système de sécurité incendie sera épaulé par un système de mise en sécurité incendie (SMSI) dont la fonction sera de gérer exclusivement la signalisation, le désenfumage, le compartimentage…
Pour être conforme à la norme, les prescripteurs doivent veiller à sélectionner le type de système de sécurité incendie (SSI) et l’équipement d’alarme en fonction de l’établissement à protéger.
La norme NFS 61-931 de février 2014 retient cinq catégories de systèmes de sécurité incendie classés de A – le plus exigeant – à E, et cinq types d’équipements d’alarme disponibles – dits EA1, 2a, 2b, 3 et 4.
Selon le type d’établissement, sa catégorie et l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, la réglementation indique précisément les combinaisons possibles de système de sécurité incendie et d’équipement d’alarme. Concrètement, le fort encadrement réglementaire permet à Ura de fournir une offre spécifiquement adaptée aux maîtres d’ouvrages et prescripteurs.
La réglementation relative à l’alarme incendie est rassemblée de manière thématique et exhaustive sur Ura.fr