Le texte fait courir le risque de "rater le tournant de la transition énergétique tout en fragilisant les entreprises françaises et en remettant en cause, à terme, notre souveraineté en matière de transport et logistique", selon un communiqué commun.
FNTR, TLF, OTRE, Unostra et Chambre syndicale du déménagement dénoncent "des mesures fiscales inefficaces d'un point de vue environnemental", à savoir la suppression progressive d'ici 2030 du mécanisme fiscal sur la taxation du gazole pour les professionnels et la possibilité pour les régions de créer une écotaxe routière.
"Il n'existe (...) pas de corrélation entre la hausse de la fiscalité du secteur et un éventuel report modal vers des modes de fret alternatifs" et, même si le transport ferroviaire et fluvial de marchandises voit sa part doubler, la route "restera à plus de 75% le mode très largement majoritaire", pointent-elles.
"C'est la raison pour laquelle il faut accompagner et soutenir le transport routier dans sa transition énergétique et non pas le combattre", expliquent les organisations patronales. L'augmentation de la fiscalité va en outre favoriser les camions étrangers, selon elles.
"Il est inconcevable et contre-productif qu'au moment où la profession va avoir besoin de plusieurs milliards d'investissement par an pour accélérer la transition énergétique, l'Etat décide de lui retirer près de 1,5 milliard (d'euros) et d'anéantir ses marges et toute capacité d'investissement", accusent-elles.
"Le transport routier de marchandises et de la logistique est un secteur stratégique, vital à la souveraineté du pays", soulignent les organisations, rappelant son rôle crucial dans la crise sanitaire.