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Dans un entretien au journal Le Monde, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a annoncé que le gouvernement a demandé au gestionnaire des aéroports de Paris, ADP Groupe, dont l'Etat est actionnaire majoritaire, "d'abandonner son projet et de lui en présenter un nouveau, plus cohérent avec ses objectifs de lutte contre le changement climatique et de protection de l'environnement".
"Les associations prennent acte de cette déclaration, mais s'inquiètent de l'effet d'annonce et s'interrogent sur la teneur du +nouveau projet+, ainsi que sur les garanties juridiques apportées pour qu'il n'y ait pas d'augmentation des capacités d'accueil de Roissy, alors que le gouvernement se déclare ouvert à cette possibilité", ont réagi dans un communiqué le collectif Non au Terminal 4, Greenpeace France, Notre affaire à tous, Alternatiba Paris ou encore le Réseau Action Climat.
"La question de l'extension des capacités de l'aéroport de Roissy reste posée", poursuivent les organisations, qui estiment que le nouveau projet de loi Climat jugé pas assez ambitieux par les ONG n'apporte pas de garanties suffisantes pour empêcher les extensions d'aéroports de manière générale.
Dans une réaction séparée sur Twitter, Greenpeace va plus loin. "Cette fausse annonce sur Roissy orchestrée par le gouvernement, au moment où le texte au rabais de la Loi Climat est présenté, est scandaleuse !", a estimé l'ONG, dénonçant un ""chiffon vert" agité par Barbara Pompili "pour nous forcer à regarder ailleurs et tenter de muscler un texte ras les pâquerettes".
ANV-COP 21 s'est de son côté félicité d'une "victoire". Mais "la bataille contre les grands projets aéroportuaires, y compris à Roissy, n'est pas terminée", a ajouté l'ONG sur Twitter.