La couverture comporte un chéneau, dit nantais, qui se déverse sur la couverture par ses extrémités.
Afin de mieux comprendre l’origine de ce sinistre, l’expert a fait déposer les tuiles le long de la rive de toiture, en bordure du mur de la terrasse. Des essais d’eau démontrent alors que, lors de fortes pluies, l’eau sortant du chéneau nantais ne peut s’évacuer correctement le long de la rive de zinc à ourlet.
Compte tenu de la section de cette rive en zinc, et de la faible hauteur de sa pince, l’eau déborde et détrempe plafonds et murs en dessous. Les eaux du chéneau nantais s’échappent de la rive de zinc, de part et d’autre de la terrasse. Cette rive de zinc est inadaptée pour recevoir les eaux du chéneau nantais. Il y a donc un défaut d’évacuation de ce chéneau.
Deux solutions étaient réalisables et conformes au DTU 40.5 (NF P 36-201) Travaux d’évacuation des eaux pluviales. Soit, l’entreprise aurait pu mettre en place des descentes EP de section appropriées destinées à récupérer immédiatement les eaux du chéneau nantais.
Soit, afin d’éviter des descentes disgracieuses ou difficiles à mettre en place, il aurait fallu réaliser un couloir d’eau (voir croquis) de part et d’autre de la terrasse destiné à diriger les eaux provenant du chéneau nantais vers la partie basse de la toiture et la gouttière en périphérie du bâtiment.
Source : batirama.com / Fondation Excellence SMA, Jean-Michel Catusse Bazet