"Nous allons maintenant pouvoir avancer résolument vers les travaux de restauration de la charpente", s'est félicité le général Jean-Louis Georgelin, président de l'Etablissement public.
L'avancement des études de restauration réalisées par les architectes Philippe Villeneuve, Rémi Fromont et Pascal Prunet, "a permis de présenter à l'examen de la CNPA le dessin envisagé pour la restauration de la charpente en chêne massif du grand comble de la cathédrale". La commission avait exprimé en juillet dernier le souhait d'étudier plusieurs variantes, dans le respect des matériaux d'origine.
La CNPA a émis un avis favorable à "un dessin proche de celui de la charpente disparue, donnant à voir les qualités formelles de la charpente médiévale et sa profondeur historique, laquelle témoigne de l'émergence de l'art du trait de charpente, classé au patrimoine mondial de l'humanité", précise le communiqué.
Pour autant, ce projet "ne vise pas à réaliser un pur fac-similé de l'ouvrage disparu". Les études de conception détaillée vont pouvoir commencer, en vue de préparer les appels d'offre nécessaires au lancement des travaux de la charpente. "Je me réjouis que cet avis de la Commission nationale du patrimoine et de l'architecture rejoigne l'approche que nous défendions", a commenté le général.
Dès les premiers mois après l'incendie d'avril 2019, l'option d'une reconstruction de la charpente en chêne massif s'était imposée comme l'option privilégiée. Un millier de chênes de forêts publiques ou privées ont déjà été offerts et abattus, destinés au tabouret de la flèche, ainsi qu'aux charpentes du transept et travées adjacentes.
D'autres chênes seront nécessaires pour refaire la charpente médiévale de la nef et du choeur. Des arbres ont déjà été proposés par des donateurs étrangers et l'Institut de France a annoncé jeudi qu'il offrait plusieurs chênes provenant de ses domaines forestiers pour la reconstruction de cette charpente.