Ces recommandations des organismes consultatifs de l'Unesco sont publiées avant la réunion du Comité du patrimoine mondial qui décidera de les suivre ou non, à Fuzhou, en Chine du 16 au 31 juillet. A Venise, l'impact des activités touristiques de masse fait notamment partie des critères poussant l'Unesco à demander le placement de la Cité des Doges dans la liste du patrimoine en péril.
A Budapest, ce sont les rives du Danube et le quartier du château de Buda qui sont notamment visés. En cause: des démolitions "inopportunes" et des reconstructions à grande échelle, en particulier de bâtiments de grande hauteur qui viendraient dénaturer ces lieux historiques. La Grande Barrière de corail est menacée du même sort en raison de sa dégradation provoquée par le changement climatique.
Concernant le port marchand de Liverpool, la décision de l'Unesco pourrait être encore plus forte puisqu'il s'agit là de retirer complètement le site du patrimoine mondial. Le grand projet de développement des docks de la ville des Beatles, baptisé "Liverpool Waters" aurait un impact profondément négatif notamment pour des bâtiments historiques selon l'Unesco.
Malgré des avertissements répétés de l'Unesco, le développement de ce projet n'a pas été freiné. Le maire de Liverpool Steve Rotheram a regretté cette proposition de l'Unesco. "C'est profondément décevant. Nous sommes fiers de notre histoire mais notre patrimoine est une partie vitale de la revitalisation", de la ville, a-t-il déclaré dans un communiqué sur les réseaux sociaux.
"Je demande (à l'Unesco) d'accepter notre invitation à venir visiter la ville plutôt que prendre leur décision autour d'une table de l'autre côté de la planète", a-t-il ajouté. Un autre site est menacé de la même sanction, la réserve naturelle de Selous en Tanzanie, en raison du braconnage massif.