"Il est important que les politiques de prévention et d'adaptation s'intensifient très nettement dans notre pays", a déclaré Florence Lustman, la présidente de la Fédération française des assurances , qui rappelle que les assureurs contribuent également au financement de la transition écologique.
En 2020, ils ont ainsi augmenté de 30% leurs placements verts, en les portant à 113 milliards d'euros, soit 4% des 2.700 milliards d'euros versés par les assurés. Avec le changement climatique, le secteur des assurances va être de plus en plus mis à contribution. Selon la FFA, qui a publié une étude sur le sujet, le coût total des sinistres climatiques en France pourrait doubler sur la période 2020-2050 comparée à 1989-2019.
Outre la prévention, nécessaire pour adapter les bâtiments et les constructions "aux nouveaux risques" et limiter ainsi les sinistres à indemniser, des pistes de réflexion sont en cours pour revoir le périmètre des dommages couverts, a souligné Mme Lustman.
Par exemple, "la sécheresse endommage les bâtiments mais parfois ce n'est que purement esthétique. Donc nous pourrons nous demander s'il faut continuer à couvrir les conséquences qui ne seraient que de cet ordre", indique la présidente de la FFA, qui souhaite "préserver les grands fondamentaux de ce régime (catastrophes naturelles): la solidarité et l'universalité".
Mais ce n'est qu'une fois l'accent mis sur la prévention et l'adaptation qu'il conviendra de "regarder comment adapter la tarification de ce régime", plaide-t-elle. Depuis plusieurs années, les tarifs des réassureurs mondiaux, qui assurent les assureurs, notamment face aux grands risques, n'ont cessé d'augmenter pour faire face à des catastrophes de plus en plus fréquentes.