"Les associations requérantes ne sont pas fondées à demander l'annulation de l'arrêté du préfet du Val-d'Oise du 14 septembre 2018" délivrant le permis de construire de cette gare du Grand Paris Express, a estimé le tribunal dans un jugement rendu le 22 mars.
Cette "infrastructure en plein champ que le gouvernement s'obstine à vouloir construire" en dépit de l'urgence écologique pâtit d'un manque de concertation et d'informations sur son impact environnemental, dénoncent les opposants.
Le tribunal s'est opposé à leurs arguments, considérant que le permis n'était entaché d'aucune irrégularité et "n'avait pas à prévoir de mesures de compensation".
"Cette décision montre que les terres agricoles sont secondaires", a regretté Bernard Loup, le président du Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG), parmi les requérants. Les associations vont faire appel, a-t-il ajouté. Elles avaient rapidement saisi la justice après le feu vert du préfet, il y a plus de trois ans.
Entre-temps Europacity, le mégacomplexe de loisirs censé s'y implanter initialement, a été abandonné par l'État en 2019. Mais pas la gare. Une ribambelle de projets sont égrainées depuis pour s'implanter autour, jusqu'à une extension du marché de Rungis.
Par des pétitions, manifestations et actions en justice dont ils sont sortis défaits à ce stade, les opposants demandent de favoriser des projets agricoles à taille humaine et de flécher les investissements sur les transports en commun existants.
Des travaux préparatoires de la ligne 17 nord ont démarré sur le site. Cette nouvelle ligne de métro entre Bonneuil-en-France et Le Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) doit passer par le parc des exposions de Villepinte et surtout l'aéroport de Roissy. Sa mise en service est prévue pour 2030.