Auto-entrepreneurs: ce qu’ils gagnent réellement

Auto-entrepreneurs: ce qu’ils gagnent réellement

Au bout de trois ans, 90 % des auto-entrepreneurs dégagent un revenu inférieur au Smic au titre de leur activité non salarié, selon une étude de l’Insee.





En 2009, 328 000 personnes ont créé une auto-entreprise, dont la moitié exerce une activité économique effective. Ces auto-entrepreneurs actifs sont proches des créateurs d'entreprises "classiques" par leurs caractéristiques.

 

Cependant, ils tirent de leur activité un revenu très inférieur : en moyenne, 4 300 euros de revenu annualisé la première année, soit trois fois moins que les créateurs classiques. Ils exercent souvent en parallèle une activité salariée.

 

Un revenu inférieur au Smic majoritairement

 

Deux ans plus tard, fin 2011, 102 000 sont toujours actifs économiquement, mais seuls 79 000 ont pu dégager un revenu positif de façon continue sur les trois ans. En moyenne, le revenu qu'ils tirent de leur activité a progressé, mais pour neuf sur dix, il demeure inférieur au Smic.

 

Si une petite moitié a pérennisé son activité en développant son chiffre d'affaires, moins d'un sur dix perçoit un revenu comparable à celui des autres non-salariés de son secteur. Peu ont quitté l'auto-entrepreneuriat pour rejoindre le régime non salarié classique.

 

Mais pour certains, ceci n’est pas une raison pour supprimer le système. « La remise en cause de l'autoentreprise n'est pas justifiée. Supprimer ce statut c'est priver 1 million de personne d'un complément de revenu déclaré, c'est priver 3 millions de chômeurs d'un outil de lutte contre la précarité » réagit Guillaume Cairou, Président du Club des Entrepreneurs

 

Un système prisé par les seniors et les jeunes diplômés

 

"Les autoentrepreneurs apportent une indéniable contribution économique, fiscale, sociale et surtout, sociétale. Cela s'illustre d'ailleurs parfaitement par le fait que les seniors et les jeunes diplômés utilisent massivement ce statut, or ce sont avant tout les premières victimes de la rigidité de notre marché du travail."

 

"L'Insee nous apprend d'ailleurs que  « trois autoentrepreneurs sur quatre n'auraient pas créé d'entreprise en dehors de ce régime ». Pourquoi dès lors le démanteler ? A quoi veut-on vraiment renoncer? A leurs 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires ? A leurs 600.000 euros de contribution fiscale ? " termine Guillaume Cairou.

 

 

Source : batirama.com

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