"La sobriété énergétique, la protection des Parisiens et l'accélération de la transition énergétique" sont les trois priorités actées par la maire et sa majorité de gauche lors d'un séminaire de rentrée lundi, a résumé Dan Lert en inaugurant dans le XIIe arrondissement des panneaux solaires permettant de couvrir la consommation annuelle d'une douzaine de foyers.
"C'est peu, pour Paris, mais c'est déjà ça", a résumé Patrick Gèze, président d'Enercitif, une "coopérative citoyenne d'énergies renouvelables" avec laquelle la ville a réalisé ces dernières années 15 projets de panneaux photovoltaïques sur les toits de ses bâtiments publics.
En tout, Paris compte actuellement environ 500 installations photovoltaïques, dont un quart sur des bâtiments de la mairie. Selon Dan Lert, la capitale est actuellement alimentée à 21% par les énergies renouvelables, dont 7% qu'elle produit elle-même.
"Notre objectif, c'est 45% en 2030, dont 10% produits localement", rappelle-t-il. "La marche est très haute, il ne faut pas se le cacher", concède l'élu, qui appelle le gouvernement à faire un "choix clair" en stabilisant un environnement juridique jusqu'ici "mouvant" et en facilitant les "contrats directs avec les producteurs d'énergies renouvelables" et "la massification de l'auto-consommation", soit une production solaire directe pour les habitants ou usagers de l'immeuble.
A travers un nouveau programme, la Ville va lancer sur 12.000 m² de surface 15 autres centrales d'énergie solaire, dont 3 en 2023, a-t-il annoncé. Sur la rénovation énergétique, M. Lert a rappelé que la ville avait "triplé les budgets" pour la rénovation énergétique des bâtiments, à travers un nouveau plan de près de 60 millions d'euros pour un objectif ambitieux de 40.000 logements rénovés par an à l'horizon 2030.
Le deuxième Plan Climat parisien voté en 2018 vise à faire de la capitale une ville neutre en carbone en 2050.